L'histoire :
Georges Rémi naît le 22 mai 1907 à Etterbeek, une commune de Bruxelles. Son père est employé dans une maison de confection. Sa mère ne travaille pas et élève ses deux enfants : Georges et Paul (de cinq ans son ainé). Georges découvre le scoutisme qui le marquera à jamais. Après ses études, il entre au quotidien Le vingtième siècle comme employé au service des abonnements. À ses heures perdues, Georges dessine. Le directeur du journal le repère et confie au jeune homme la responsabilité d'un supplément pour enfants, Le Petit Vingtième, dans lequel il publie, dès le 10 janvier 1929, Les Aventures extraordinaires de Tintin, reporter, et de son chien Milou au pays des Soviets. Le succès est au rendez-vous et très vite, tout s'enchaîne. Il fait partir Tintin au Congo, en Amérique et en Chine dans Le lotus bleu. La légende Hergé commence à s'écrire. 1946 marque un tournant dans sa vie avec la création du Journal de Tintin qui marque le début de l'âge d'or de cet homme qui a révolutionné la BD pour en faire un art.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis le 28 septembre 2015 et jusqu'au 15 janvier 2016, le Grand Palais consacre une expo d'envergure à l'un des pères de la bande dessinée moderne : Georges Rémi dit Hergé. Le créateur de Tintin (dont De Gaulle jalousait la notoriété avec une pointe d'humour) se montre ici sous toutes ses facettes. Hergé possédait un sens du cadrage ultime (comme aimait le préciser le cinéaste Yves Robert quand les deux hommes devisaient pour la télé sur la réalisation d'une planche de Tintin). C'était aussi un véritable romancier de l'image. Alors qu'à ses débuts, il racontait ses histoires sous forme de gag. Il s'est très vite tourné vers une narration plus complète avec son lot de rebondissements, mais toujours avec l'idée de la mécanique du feuilleton. Chaque fin de planche devait terminer sur un point d'orgue pour permettre au lecteur de raccrocher les wagons, la fois suivante. Ce que l'on sait moins, c'est que Hergé était aussi un graphiste au sens noble du terme. Il accordait autant d'importance à ses travaux d'illustration publicitaire qu'aux réalisations des aventures de Tintin. Très vite, les aventures du jeune reporter vont prendre le dessus. Cette expo vaut le détour tant pour les profanes que pour les tintinophiles (qui n'apprendront peut-être pas grand chose mais qui seront bouche bée devant les planches originales du maître). Ceux qui n'auront pas eu la chance de la voir pourront se rabattre sur ce catalogue formidablement complet.