L'histoire :
Marie s'agrippe à une planche de bois et traverse le fleuve en furie. Elle parvient sur le rivage avec de la chance. Ce qu'elle voit de ce côté-ci l'étonne profondément. Des créatures étranges la regardent et lui parlent ! L'une d'elles lui propose même un café ! C'est tellement incongru que Marie est persuadée d'être dans le royaume des morts. Le petit étrange qui lui parle le plus lui indique l'endroit où elle doit désormais se rendre. Marie marche dans cette direction et elle finit par voir une lumière au loin. Cette lueur provient d'une maison tout ce qui a de plus normale. Elle se dirige vers la lumière et déplace des planches pour rentrer. Elle aperçoit plusieurs enfants assis et surpris de la voir. Un homme plus âgé se jette sur elle et l'immobilise. Il prend une corde et lui ligote les mains et les jambes. Cet homme finit par lui expliquer qu'ils n'ont plus confiance en personne depuis l'« apocalypse » ! Marie ne comprend pas. Il lui raconte ce qu'il s'est passé il y a quelques jours. Il est professeur et il était ce jour là avec sa classe. Il a alors regardé par la fenêtre car un cri l'a fait sursauter. Il a vu un spectacle totalement effrayant : deux hommes collègues de bureau se poursuivaient dans la rue en se criant dessus. L'un d'eux a sorti un couteau et a assassiné froidement son collègue ! Pris de panique, le professeur a pensé à protéger ses élèves. Il est parvenu à les faire sortir discrètement. Ils couraient alors dans la ville mais n'étaient pas au bout de leur mauvaises surprises...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les étranges aventures de Marie, orchestrées par Tony Sandoval, continuent avec ce tome 3. Le format est toujours le même : un petit album de 50 pages. Et comme les précédents tomes, la quête de Marie est pleine de mystères, voire de confusion. Ses rencontres sont tout aussi déroutantes que ses actions. Imaginez une naine recouverte par une capuche et dont on ne voit que l'immense nez. Imaginez un être entièrement nu qui ressemble à la fois à un ver et à un bébé ! Marie est maintenant en pleine catastrophe. Ici les gens se tuent pour rien et il faut rentrer dans une immense bulle d'eau pour se sauver. Bref, vous l'aurez compris : on n'y comprend toujours pas grand-chose, justement. Il faut simplement se laisser happer par le dessin puissant de Sandoval. À mi-chemin entre l'irréel de Nicolas De Crécy et les visages marqués de François Boucq, le style Sandoval transforme légèrement le réel et rend l'impossible possible. Les couleurs sont également fortes et chaudes à la fois. Un opus toujours aussi surprenant et qui se finit rapidement. Un peu comme les aventures de Marie, en somme...