L'histoire :
En 1867, nait Maria Salomea Sklodowska à Varsovie, annexée à l'époque par la Russie. D'une mère directrice d'école et d'un père professeur, Maria, dit Mania, s'instruit beaucoup à la maison. En effet, les femmes polonaises n'avaient pratiquement aucun droit et beaucoup ne travaillaient pas. La mère de Maria finit par rester chez elle pour s'occuper de ses enfants et leur apprendre la vraie histoire de leur pays. Un jour, pourtant, elle tombe malade et est atteinte de la phtisie ou tuberculose. Elle est obligée de quitter sa famille pour suivre une cure dans un sanatorium. Le père de Maria se retrouve seul a élever ses cinq enfants. Il leur donne des cours de mathématiques, de physique, de gymnastique et leur lit David Copperfield...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Faire une bande dessinée sur Marie Curie impose d’emblée la force d’une personnalité, qui suffirait à rendre n’importe quel récit passionnant. Certainement l’une des femmes les plus incroyables du monde moderne, cette passionnée de physique a été promue deux fois au prix Nobel et a même enseigné à l’université de la Sorbonne alors qu’elle est d’origine polonaise. Avec son mari Pierre Curie, ils sont célèbres pour avoir détecté le radium, élément important pour lutter aujourd’hui contre le cancer. Femme forte, féministe dans l’âme, révolutionnaire contre le Tsar, passionnée par la science et la recherche, Marie Curie n’aura de cesse de se donner pour l’évolution et la découverte. Avec brio, Laura Berg raconte les évènements marquants d’une vie qui a marqué son temps. Mêlant vie intime et son rôle dans la recherche, la scénariste nous donne à connaître simplement la vie de Marie Curie à travers son enfance : un père qui l’a instruit tout seul, son aventure en France et son amour avec Pierre. On évite toutefois une narration biographique monocorde. L’alternance vie privée et avancée scientifique est très agréable à suivre. De plus, les incroyables trouvailles du couple Curie sont expliquées très simplement, sans trop de détails, invitant le lecteur motivé à faire de plus amples recherches par lui-même. Le dessin de Stéphane Soularue est très efficace et les visages du dessinateur sont superbement expressifs. Les couleurs sont très douces et font la part-belle à une femme unique. Le tout constitue un superbe portrait d’une femme exceptionnelle. Marie Curie aura même presque vaincu la mort : elle a perdu son mari prématurément, mais a continué à se battre pour faire avancer ses recherches. Un hommage indispensable.