L'histoire :
Arsène intègre le conservatoire. Il est musicien, il joue du violoncelle. Sa grande sœur, quant à elle, a un tempérament plus affirmé et joue de la batterie. Ils ont récemment déménagé d'une île grecque et essaient progressivement de s'intégrer à leur nouvelle vie. En arrivant au conservatoire, Arsène s'installe dans le hall et commence à jouer. Si la mélodie est très belle et bien exécutée, elle n'est pas au goût du directeur du conservatoire, qui vient voir Arsène d'un pas décidé. Il lui demande d'arrêter tout de suite et de regagner sa salle de cours. Arsène ne répond rien et produit un son avec les cordes de son instrument. Le directeur est hors de lui : comment ose-t-il se moquer de lui ? Heureusement, sa sœur arrive pour l'accompagner rapidement en classe et précise simplement au directeur énervé, qu'il ne fallait pas qu'il s'attende à une réponse de la part d'Arsène, car il est muet. Cet handicap prend tout le monde de court, même le professeur de musique du jeune garçon. Pourtant, cela ne l'empêche absolument pas d'être l'un des musiciens les plus doués de sa classe. Et Nina l'a bien compris : elle trouve Arsène très doué et intéressant ! Elle veut devenir son amie.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce nouvel album des éditions Nathan BD se destine au public jeunesse et s'articule autour de la thématique de la musique. Trois femmes se sont greffées à ce projet. Lisette Morival a notamment créé des contes radiophoniques pour France Musique. Elle croise un jour, dans les couloirs du conservatoire, un jeune garçon extrêmement doué et muet, qui se sert de son instrument pour s'exprimer. Cette rencontre est le point de départ de l'album Mercredi musique qui s'inspire largement de cette anecdote. Au dessin, c'est l'illustratrice Clotka qui donne vie à Arsène (nous avons déjà pu voir son travail dans Les autres gens, La famille trop d'filles). Enfin, Emma Savouret s'intègre au duo pour apporter la partie sonore de la bande dessinée. Car comment parler de musique dans une bande dessinée, sans son ? Les autrices ont ainsi intégré sept QR code au fil des pages, permettant de donner vie aux morceaux joués par Arsène, et de sensibiliser le jeune public à la musique classique. En cette période de rentrée scolaire et d'inscription à diverses activités, notamment à la pratique musicale, cette bande dessinée propose un récit extrêmement bienveillant et inclusif. Il n'y a pas certes ni grande aventure, ni extravagance, seulement le quotidien d'un enfant passionné. Le récit est aussi très lisse, parfois édulcoré, même si des sujets comme le harcèlement sont évoqués. Mais il reste agréable à découvrir et dégage de bonnes ondes.