L'histoire :
Dirk Lohan voyage en avion avec son grand-père, le célèbre architecte Ludwig Mies Van der Rohe. Le vieil homme, un cigare à la main, lui explique de quelle manière il a été choisi pour construire le pavillon de l’exposition universelle de 1929. Une personne avant lui avait refusé le projet, alors Hermann Lange et les membres du Reich ont pensé à lui. En à peine plus de quatre mois, il a du réaliser un lieu solennel où recevoir le roi d’Espagne Alphonse XIII. Cet édifice novateur, transparent et limpide, symbolisait la puissance de l’Allemagne, une nation qui redoublait d’efforts pour se relever après une guerre désastreuse. La rencontre avec le roi fut tendue. Il n’y comprenait rien à l’architecture…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ludwig Mies van Der Rohe est un architecte allemand né en 1886 qui sera naturalisé américain après avoir fuit son pays en 1938. Si en début de carrière, il a essentiellement travaillé sur des villas, on lui doit également des édifices monumentaux comme le Seagram Building ou encore les gratte-ciel 860 et 880 sur Lake Shore Drive à Chicago. Son style se caractérise notamment par des formes claires, l’utilisation du verre, de l’acier qui donnent souvent des bâtiments aussi stylisés qu’éthérés, où la lumière joue un rôle prépondérant. Celui qui a été un acteur majeur du mouvement moderniste a également été le directeur du Bauhaus de 1930 à 1933. Le temps d’un vol transatlantique, l’architecte raconte sans fard son parcours professionnel et personnel : ses réussites, ses multiples échecs, ses rivalités, ses relations sentimentales ou encore ses choix politiques difficiles dans une période trouble de l’Histoire. Cette biographie romancée aux textes étoffées est très détaillée, allant jusqu’à évoquer certains événements intimes comme un enfant illégitime. Si l’architecte est sans aucun doute un visionnaire talentueux, l’homme apparaît nettement moins sympathique : pétri d’orgueil, imbus de lui-même, peu regardant sur la fidélité et monstre d’ambition sans limite. Graphiquement, l’espagnol Agustin Ferrer Casas propose une copie soignée avec un dessin réaliste maîtrisé.