L'histoire :
Chaque joueur (de 3 à 6 joueurs) prend une carte personnage qu’il place devant lui, sur laquelle se trouvent trois objets. Il s’agit illico de bien les regarder et de les retenir… et ne pas les mélanger avec ceux des adversaires ! Tout le monde peut voir les objets de tout le monde. Au centre de la table, la pioche d’un autre genre de cartes présente sur leurs versos des décors issus de la série Lincoln. A tour de rôle, chaque joueur retourne une carte et la dispose sur un des côtés de la pioche. Sur ces rectos dévoilés se trouvent des objets mélangés. Dès qu’un joueur repère trois de ses propres objets autour de la pioche sur des cartes différentes, il doit utiliser ses deux mains pour taper deux des cartes concernées… et attendre qu’un complice opportuniste tape la troisième carte. Si c’est tout bon, chaque « main » récupère une carte (le joueur principal 2 cartes ; le complice 1 seule), l’objectif étant d’avoir le plus de cartes à la fin de la partie, une fois le tas épuisé. Le joueur qui se plante doit rendre une carte. S’il n’en a pas, il a du bol dans sa maladresse, car il ne peut pas rendre ce qu’il n’a pas… Il y a parfois une flèche qui indique où poser la prochaine carte. Et puis il y a parfois dieu qui fiche le bazar avec le destin. Il y a aussi parfois le diable qui se cache dans les détails…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le jeu Lincoln se met au vert est l’un des premiers réalisés par les éditions Opla au sein de sa collection adaptée de bandes dessinées. L’univers est celui du western ésotérique et humoristique Lincoln développé par la famille Jouvray (Olivier au scénar, Jérôme au dessin et Anne-Claire à la couleur). Les versos des cartes centrales reprennent des décors de la BD et les cartes objets qu’on retourne aux quatre côtés de cette pioche centrale comportent des objets au recto. A partir de là, les joueurs doivent être les plus rapides à reconnaître les objets (ou à se planter) qui se trouvent sur leur carte perso personnelle. Avec la vigueur du crotale, ils doivent dégainer leurs deux mains au plus vite (et pas demain) et taper les objets concernés… (avec la complicité opportuniste d’un autre joueur). Hé oui, vous aurez reconnu le principe d’un autre jeu bien connu des gamins : Dobble ! Mis à part l’ambiance de la série BD, la mécanique est vraiment trop proche, pour ne pas dire carrément plagiée. Quelques variantes permettent certes d’ajouter du piment : quand on voit le diable sur l’illustration centrale, il ne faut surtout pas taper ; et quand c’est dieu, on doit refourguer sa carte avec celle de son voisin. Mais c’est trop léger pour qu’on s’enthousiasme. L’écriture des règles par l’auteur Alexandre Droit demeure toutefois truculente et fait l’intérêt de cette variante de Dobble.