L'histoire :
De ses souvenirs d’enfance, Tanycia se rappelle d’elle bébé baignant dans une mare de sang entouré de gardes pétrifiés par son regard vairon. Puis des deux premières années à se cacher avec sa mère dans le froid avec la faim qui lui tenaille le ventre. Heureusement, ces jours douloureux laissent place à des plus heureux, lorsque sa mère et elle s’installent enfin dans un village où elle gagne ses premiers amis. Toutefois, sa mère lui rappelle de faire bien attention en cachant qu’elle est une aëldr’aar, une bâtarde née de l’amour entre une humaine et un aëldr, une créature d’Abime. Tanycia porte ainsi un bandeau pour cacher son œil rouge montrant sa « bâtardise ». Mais peu à peu, d’autres stigmates apparaissent : cheveux blanchissant, oreilles devenant pointues... si bien que ses origines sont un jour démasquées ! Alors que sa mère est condamnée à mort, Tanycia est retenue captive comme une bête sauvage. Du moins jusqu’au jour où la compagnie du Loup-gris arrive dans son village et décide de l’adopter. Cette compagnie de nomades se met à l’éduquer dans tous les domaines, faisant fi de ce que l’on raconte sur les personnes de sa condition. Prise sous l’aile du vieux capitaine de la compagnie, la jeune fille apprend très vite…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nouvelle série-concept au sein des récentes éditions Oxymore, Empires propose des histoires indépendantes mettant en avant une légende au cœur d’un univers de dark fantasy. Après la légende des éclats impériaux, Nicolas Jarry met avant une bâtarde ayant une part d’ombre. L’héroïne doit en effet constamment se cacher de la haine des gens. Elle ne sait que ce qu’on dit d’elle et va devoir vivre de nombreuses aventures pour découvrir qui elle est réellement. Même si l’on retrouve beaucoup de points communs avec les précédents albums de Jarry – notamment tous ceux dans le Monde D’Aquilon chez Soleil – dans ce nouveau tome, l’intrigue se révèle plus efficace et plaisante que la précédente, en comparaison. C’est également le cas au niveau des dessins qui sont cette fois assurés par Vax (Guerres et dragons, Samurai origines, Senseï…). Sue le tome 1, Miguel Ruiz ne déméritait pas, mais Vax emmène clairement l’univers un ton au-dessus et renforce ainsi l’intensité de l’intrigue. Les couleurs sont signées Silvia Fabris, qui offre à l’ensemble un parfait mélange d’ombres et de lumière. Ce deuxième tome est vraiment plaisant et immersif. Si chaque album fait ainsi monter la série d’un cran, on a hâte de découvrir les suivants…