L'histoire :
Comme son père et sa grand-mère, l'ado Ambre Mortelune est née aux Tours de Merle. Celles-ci sont en train de s'effondrer malgré tous les efforts déployés pour y faire des travaux. La vie et l'histoire de ces lieux sont en train de disparaître. Ambre aime pourtant ce lieu plus que tout au monde, elle souffre de ne pas pouvoir agir. Elle entre dans la chambre de sa grand-mère, contre les ordres de son père qui lui demande de sortir. Et elle ferme la porte à clé. A l'intérieur de la chambre, l'ambiance est réconfortante. Tandis que sa grand-mère s'occupe du feu, Ambre sort les chamallows. Complice avec sa grand-mère, elle lui indique que la rambarde de l'escalier est encore cassée. Sa grand-mère ne comprend pas, Casimir l'a réparée la veille ! Elle perd espoir et annonce à Ambre que si cela continue, elle va devoir vendre aux voisins... Qui veulent faire de ce lieu un supermarché. Ambre est profondément opposée à cela. Elle ne veut pas que sa grand-mère lâche l'affaire. Celle-ci attrape un livre et raconte une histoire à sa petite-fille, celle des des Tours de Merle. En 1315, le seigneur tomba malade et son voisin profita de l'occasion pour attaquer le château. Personne ne pouvait défendre les tours. Abran de Mortelune, le fils du seigneur, arriva et perça l'œil de l'assaillant d'une seule flèche de plomb. Fou de rage, le voisin prit une décision. L'homme qui l'avait blessé serait emmuré vivant dans les murs du château...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce nouvel album pour adolescents s'inscrit dans la collection Métamorphose des éditions Oxymore. Ce premier tome des Chevaliers de l'étrange est auto-conclusif. On se demande d'ailleurs comment seront traités les prochains volumes : aborderont-ils complètement autre chose, d'autres personnages, d'autres univers ? Dans celui-ci, Ambre de Mortelune habite avec sa famille dans un château qui tombe en ruine. Elle y est profondément attachée, mais malgré les nombreux travaux, rien n'y fait. Sa grand-mère est à deux doigts de céder et d'accepter la proposition de voisins de racheter le site pour en faire un supermarché. Elle lui raconte l'histoire de ses ancêtres... Et si celle-ci était liée aux événements qui se passent dans le présent ? Est-il possible que le surnaturel et la magie existent ? Dans cet album, le lecteur suit trois personnages principaux liés entre eux par d'étranges bagues. L'album surfe sur le genre fantastique, que la collection aime développer : des enfants affrontent des phénomènes qui sortent de l'ordinaire. Anaïs Halard au scénario s'est associée à Giusy Gallizia pour les illustrations. Le trait est frais et agréable, bien que classique, notamment dans la composition. Mais cela facilite la lecture pour le public jeunesse. Le scénario surfe sur les codes de l'horreur en s'inspirant des revenants, des fantômes et de la cohabitation entre deux réalités. L'une, classique, l'autre surnaturelle, qui n'est visible que par quelques élus. Rien de très original, mais cette BD est menée comme il faut du début à la fin.