L'histoire :
Sœur M n’est pas une nonne comme les autres. Elle est une tueuse de l’ordre de Sainte-Catherine et elle excelle dans son art. Porte-flingue du seigneur, sœur M élimine ses cibles sans hésitations, ni questionnements, ni remords. Elle a juste de plus en plus de mal avec la religion et sa condition de bonne sœur. Elle se demande s’il ne serait pas temps d’arrêter tout ça. En attendant, en tant que meilleure tueuse de l’ordre, elle se voit déjà confier une nouvelle mission et pas des moindres ! En effet sa prochaine cible n’est autre que « Le banquier », soit l’homme le plus riche et le mieux protégé des Etats-Unis. Un homme implacable qui vit dans un wagon surprotégé dans lequel seuls ses plus proches alliés ont le droit d’entrer. Pour l’aider dans sa tâche, le père Sarrak lui adjoint les services d’une orc à la langue bien pendue : Yaretsi. Dès le début, les deux femmes ne peuvent pas se sentir. Néanmoins, pour s’assurer de sa coopération, Sœur M empoisonne Yaretsi et promet de lui donner l’antidote quand la mission sera réussie. À la recherche de totems magiques, le banquier utilise des hommes de main dans sa guerre face aux indiens elfes et centaures et il recrute régulièrement. Voilà la porte d’entrée du duo. Avec ses talents de guerrière, Yaretsi se fait recruter et devient les yeux et les oreilles de la nonne tueuse…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quatrième acte de la série-concept imaginée par Jean-Luc Istin, cette nouvelle aventure met toujours en scène des personnages d’heroïc-fantasy au cœur d’un univers de western. On retrouve ici l’orc Yaretsi, survivante du tome précédent, en compagnie de deux nouveaux personnages : une nonne qui fait parler la poudre et un banquier broyant tout sur son passage. Dans cette nouvelle histoire imaginée par Olivier Peru (No zombies), on ne retrouve pas un trio marchant main dans la main, mais un duo féminin face à un banquier et son organisation tentaculaire. Les deux personnages féminins sont d’ailleurs les plus intéressants de tous ceux découverts dans les quatre albums. On prend beaucoup de plaisir à les voir évoluer et travailler ensemble. Femmes aux forts caractères dans un univers très masculin, Yaretsi et sœur M pourraient clairement bénéficier de leur propre série. Au-delà de ça, on retrouve le même canevas que pour les albums précédents, avec une histoire découpée en chapitres, dont un se révèle juste de la lecture, comme tout droit sorti d’un roman. La mise en place est idoine, seule la fin semble proposer une variante. Pour mettre en images ce quatrième tome, Simone Buonfantino s’immerge parfaitement dans cet univers crées par Istin et Bertrand Benoit. Il propose un ensemble efficace et réussi. Nanjan est toujours fidèle au poste pour mettre le tout en couleurs. En route vers le prochain (et dernier ?) tome, cette quatrième aventure est la plus réussie de la série-concept pour le moment. Principalement grâce aux deux très intéressants personnages féminins…