L'histoire :
En raison de leur imprudence dans le laboratoire du professeur Barabas, Bob et Bobette ont été téléportés sur l’île d’Amphoria, en 2047. L’époque est post-apocalyptique et ils s’y confrontent néanmoins toujours à leur ennemi Crimson et à ses nombreux sbires. Ils s’y font aussi une alliée, une jeune femme solitaire et sportive prénommée Jérusalem. En tentant d’échapper à Crimson, le camion piloté par Jérusalem tombe dans un ravin, avec Bobette à l’intérieur qui… meurt ! Inconsolable, Bob reporte la culpabilité de ce drame sur Jérusalem. Pendant ce temps, mais à notre époque, Barabas est prisonnier de Crimson. Le machiavélique personnage oblige le professeur à lui construire une nouvelle machine temporelle plus stable que la copie dont il dispose. Les premiers essais ne sont pourtant pas toujours concluants : quand il fait ses sauts temporels, Crimson atterrit parfois à des endroits fantasques… C’est à ce moment qu’il est averti de la mort de Bobette. Il se rend aussitôt en 2047 pour constater de ses yeux le corps inerte de Bobette. Il décide l’inhumation. Pendant ce temps, Lambique et Jérôme désespèrent de trouver une solution pour retrouver Bob et Bobette, qui ont disparu dans l’explosion du laboratoire de Barabas. Apprenant la nouvelle, la tante Sidonie fait même une attaque psychiatrique, qui les oblige à l’interner…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La fin du premier tome se terminait de manière surprenante par la mort de Bobette. Et carrément, en couverture de ce tome 2, Bob affligé se recueille sur une sépulture. En produisant ce relauch de Bob et Bobette, la célèbre série flamande de feu Willy Vandersteen, Marc Legendre et Charel Cambré auraient-ils donc commencé par vraiment tuer l’héroïne ? Est-ce pour cela que la série se rebaptise « Amphoria » et non « Bob sans Bobette » ? On a des doutes… (spoiler) Dans cette joyeuse ambiance funeste et post-apocalyptique pluvieuse, la renaissance de la série se poursuit donc de manière dynamique et elle devrait durer (au moins) 6 tomes. L’on bascule alors régulièrement entre les péripéties de nos jeunes héros en l’an 2047, face aux sbires de Crimson sur Amphoria, et notre époque contemporaine. En cette ère, Sidonie fait une crise de nerf et Barabas galère à régler sa nouvelle machine temporelle. Le scénario de Legendre est certes un chouya branché sur 100 000 volts (il est difficile de suivre et de tout piger), mais de fait, il offre le privilège de ne pas trop dénaturer le type d’aventures rocambolesques et naïves d’origine. Au dessin largement modernisé – le trait est désormais semi-réaliste et le découpage et les cadrages bien plus dynamiques – Cambré a quant à lui tendance à peaufiner son style et gagne en maîtrise au fil des pages.
