L'histoire :
Victoria et sa chienne Bajka sont seules et errent sans but. Soudain, elles entendent des hurlements qui font frémir. Elles courent pour échapper à cette sinistre menace, mais la terre se dérobe sous leurs pieds. Victoria tombe dans le vide et parvient à s'accrocher à une branche. Bajka hésite à sauter pour la sauver. Elle finit par plonger dans le vide à son tour. Cependant, le vide la happe dangereusement. Victoria la rattrape au vol et les deux amies parviennent à sortir grâce à un cerf-volant. Ce même cerf-volant n'est décidément pas comme les autres. Il se transforme en plusieurs éléments différents. Pour poser une question, il devient un point d'interrogation et pour leur montrer le bon chemin, il prend l'apparence d'une flèche. C'est ainsi qu'il leur indique Bonbonland, une superbe boutique de confiserie au milieu d'un immeuble dévasté. Victoria est aux anges et se régale en dévorant les bonbons et autres sucettes. Mais le cerf-volant disparaît et laisse Victoria et Bajka seules...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Marcin Podolec, jeune artiste polonais réalisateur et auteur de bande dessinées, livre ici un récit particulier chez Paquet. Deux personnages mènent une sorte d'aventure initiatique en explorant un monde désert mais surprenant. On pense parfois à Saint-Exupéry et Le petit Prince pour son côté décalé, mais Podolec n'atteint pas la poésie de l'écrivain français. Et pour cause : le propos est plutôt obscur et peu compréhensible. Chaque expérience vécue par les deux personnages est... bizarre et sans réel intérêt. On distingue bien, par-ci par-là, un emprunt à l'imaginaire primitif, notamment avec l'importance des animaux et de la nature, mais on peine à identifier un quelconque semblant d'intrigue. Il faudra donc se laisser guider par un voyage court, qui joue sur les sensations. Heureusement, l'expédition reste agréable grâce à un dessin dynamique et ressemblant à de l'animé. Les couleurs vives et le trait rond rendent cet univers mystérieux un peu plus sympathique. L'ensemble reste un peu vide toutefois, comme le monde qui entoure Victoria et Bajka.
