L'histoire :
1969 : le colonel Towsend continue de raconter ses mésaventures au sein de l’armée américaine dans la guerre du Vietnam. L’ami de Towsend, le capitaine Cincuotti, a disparu, forcé à s’éjecter de son avion en plein milieu du Laos. Du coup, Towsend devient irascible et se bagarre avec un militaire Texan. Renvoyé par sa hiérarchie, il doit aller se battre dans les parages de Chu Lai. Les combats y font rage et Towsend multiplie les missions aériennes dangereuses. Il y fait aussi la rencontre du colonel Ods, un vétéran du conflit, et du jeune Cantrell, toujours accompagné de son fidèle chien, devenu la mascotte de la garnison. Toujours sous le feu de l’action et des raids aériens, Towsend se fait remarquer par son côté tête brulée et il s’en tire en faisant des prouesses aussi incroyables que risquées. Pourtant, une mission va mal tourner…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans cette suite, Bomb Road s’attache toujours à montrer la réalité de la guerre du Vietnam, vue du côté des américains. L’originalité vient surtout de son point de vue : le conflit est surtout décrit sous l'angle de l’armée de l’air US. A ce titre, Michel Koeniguer n’a pas son pareil pour dessiner de superbes planches de combats aériens : forces détails sur les avions de l’époque, plans vertigineux et narration sur-vitaminée… Tout y est pour être en immersion dans un conflit violent, viril et hautement technologique par son armement et son équipement militaire. Pourtant, on se lasse assez vite d’une histoire par trop pédagogique, qui tourne au simple récit de guerre banal sans vie et sans âme (tout semble prétexte à distiller des mots techniques et complexes, jargon de l’armée américaine utilisé pendant cette guerre). Monotones enchaînements de combats, vides rencontres entre militaires virils et machistes, Koeniguer a peut-être voulu tellement coller à la réalité, qu’il a fini par en devenir ennuyeux. Les amateurs de récits musclés et de beaux avions seront toutefois satisfaits et ils pourront même en rêver (si, si, l’armée peut faire rêver…). Les autres seront un peu déçus par un récit bien illustré, mais peu riche en émotions et en rebondissements. A réserver aux purs amateurs du genre. Les autres pourront se consoler avec d’autres œuvres plus marquantes sur le thème de la guerre du Vietnam.
