L'histoire :
De bon matin, Brian Bones, agent d´assurance pour la société américaine Maac, spécialisée dans tout ce qui roule, est convoqué dans le bureau de son patron. Celui-ci lui présente un nouveau client, Mr Wilcroft, inventeur d’un moteur révolutionnaire et écologique, qui remplace l’essence par du jus de betterave ! Le lobby pétrolier ne voit évidemment pas d’un bon œil cette invention et fait tout pour éviter qu’elle soit proposée à des constructeurs automobiles. Or le véhicule prototype de Wilcroft – une simple DS 29 – doit justement être présenté à Paris chez Citroën et Wilcroft demande à Maac d’assurer le voyage. Maac se retourne vers son fidèle Brian, en tant que convoyeur tout terrain... Malgré le danger, Brian est prêt à relever le challenge. Il embarque à Manhattan à bord d’un paquebot, quelques jours plus tard, avec la DS en cale. Il reste méfiant, car il se sent observé, parfois par des molosses aux mines patibulaires. C’est cependant avec une jeune femme française tout à fait charmante, prénommée Betty, qu’il noue connaissance plus... intime. Est-elle réellement en voyage pour voir son oncle, ou est-elle une espionne pour le compte des lobby pétroliers ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après trois berlines typiques américaines, c‘est bel et bien la mythique DS 29 française qui fait le titre de cette quatrième enquête de Brian Bones, agent d’assurance spécialisé dans les affaires à hauts risques. Ou plus exactement, à l’intérieur de la carrosserie de la célèbre Citroën, le scénariste Rodolphe surfe sur le légendaire moteur à explosion écologique qui – selon une source bien informée – remplacerait l’essence par un carburant naturel et non polluant, avec un résultat tout aussi efficace. Hélas, comme l’exige la théorie du complot, ce moteur ne pourra jamais exister, puisque les lobbys pétroliers veillent à ce qu’il reste un projet dans un carton. C’est à ce dernier ennemi puissant que se frotte notre agent d’assurance, pour un périlleux voyage vers la France, ponctué de rencontres hostiles ou au contraire charmantes. Car l’expérimenté Rodolphe n’oublie pas de brouiller les pistes, en infligeant à son héros une idylle suspecte. Comme pour chaque épisode de cette série classico-classique, suivant un dessin semi-réaliste fort agréable de Georges van Linthout archétypé « BD à papa », l’intrigue se révèle équilibrée, cohérente, intéressante... Bref, un nouveau Brian Bones qui sent bon cette fois le décorum franchouillard et rural des années 60.