L'histoire :
Etudiant en cinéma à La Sorbonne, Jules présente aux autres étudiants de sa promo le mémoire qu’il prépare pour valider son diplôme. Le titre très explicite annonce la couleur : il s’agit des films maudits de Jean Cocteau à Elisa Lam. Il raconte le pourquoi du choix de ces deux films. Le premier de Jean Cocteau, Coriolan est une œuvre fantôme, un film sans spectateur qui reste une énigme pour beaucoup de cinéphiles. Le second, celui de la séquence d’une caméra de surveillance de l’hôtel Cecil, montre les derniers moments d’une jeune femme morte noyée dans le réservoir d’eau dudit hôtel. A ces deux films, Jules trouve un point commun, celui du statut de films maudits. Les deux films sont pourtant complètement différents, puisque l’un est un œuvre d’un auteur célèbre, tandis que l’autre provient d’une caméra de surveillance. Il pense néanmoins qu’il existe une connexion entre ces deux films et c'est ce qu’il veut révéler à travers ses recherches. A la fin des cours, Jules rejoints son ami Adrien avec qui il part faire un tour de voiture dans Paris. Il lui raconte son projet de mémoire validé par son professeur, mais aussi ses déboires avec sa copine Léa…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce récit intriguant et noir, Serge Annequin raconte l’étrange glissade de la vie d’un étudiant en cinéma, Jules, vers une fin dramatique. Le récit nous présente d’abord les deux films choisis par Jules pour son mémoire, dont un film muet de Jean Cocteau, Coriolan. Ce film à la particularité de n’avoir été vu par…personne, tandis que l’autre, une vidéo-surveillance vue par des milliers d’internautes, montre les derniers instants d’une jeune canadienne retrouvée morte noyée quelques jours plus tard. Via son projet de mémoire, Jules semble déceler une connexion entre les deux films qu’il va devoir expliquer. Cependant, au fur et à mesure de ses recherches, sa propre vie semble basculer dans une zone grise dont il va être difficile de s’échapper. Dans en dire trop, ce scénario de Serge Annequin ne laisse finalement rien au hasard. Il s'enrobe d’une atmosphère de plus en plus étrange, voire lourde, qui entraîne Jules vers un destin inéluctable. Annequin accompagne son noir récit d’un graphisme réaliste et sobre. L’atmosphère étrange se traduit aussi par les couleurs qui accompagnent parfaitement les changements d’ambiances, marquant ainsi la descente inéluctable de l'étudiant.