L'histoire :
Dans la chaleur d’une terre aride, quelque part entre l’enfer et le Texas, Deadwood Dick assiste de loin à l’attaque d’un petit convoi de musiciens par une bande de malfrats. Arrivé trop tard, il ne peut que constater l’étendu de la boucherie : tortures, viols et meurtres. Cependant, une femme est encore entre la vie et la mort, malgré un œil arraché... mais ses agresseurs comptent bien en finir avec elle. C’est alors que Deadwood Dick décide d’intervenir pour arrêter le massacre en tuant les malfrats un par un, de loin, avec son fusil. Une fois sur les lieux, il sauve cette chanteuse au caractère bien trempé, puis il l’amène dans la petite ville de Nacogdoches au Six Bellies, au bordel de Sonny Six. Profitant d’un repos bien mérité dans la petite bourgade, le cowboy afro-américain va faire un tour à la fête foraine qui vient tout juste de s’installer en ville, avant de tracer sa route. Quelques mois plus tard, au milieu de nulle part, Deadwood Dick vient en aide à un pauvre malheureux blessé et coincé sous son cheval. Il s’appelle Cramp et il est un fugitif noir qui cherche à échapper à ses poursuivants. Mais à peine est-il remis sur pied qu’une bande de cowboys bien décidés à finir le travail vient en direction des deux hommes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome palpitant concocté par Michele Masiero et Corrado Mastantuono, c’est une nouvelle équipe créative qui prend le relais de Deadwood Dick. Pour ce faire, Maurizio Colombo (scénario) ne fait pas dans la dentelle avec une surenchère de violence et d’humour noir au travers d’une histoire un peu décousu mais ô combien nerveuse. Ainsi, en reprenant peu ou prou les articulations déjà mises en place dans premier tome, le scénariste offre une narration plutôt bien menée. Du côté des dessins, Pasquale Frisenda colle à l’esprit des BD d’antan au travers d’un crayonnés très énergique, doublé d’un encrage plutôt basique. De fait, même si l’ensemble colle à merveille à l’univers craspec mis en place par Joe R. Lansdale, il faut bien avouer que certaines planches ne permettent pas une lecture très fluide. Et c’est dommage, au final, au regard du travail précédent et impeccable de Mastantuono. Ceci étant, Frisenda fait le job et auréole le scénario d’un graphisme malsain qui rappelle parfois les westerns violents de série B. Bref, malgré le changement d’équipe créative, ce tome 2 de Deadwood Dick reste fidèle aux romans d’origine et ne manquera pas de titiller les lecteurs en mal de sensations fortes !