L'histoire :
Décembre 1933. Lors d’un match truqué, le célèbre boxeur Jimmy Fast avait passé un deal avec le véreux et puissant Simpson. Il devait accepter de perdre son combat pour permettre à l’homme d’affaire de gagner un maximum d’argent sur les paris. Fast n’ayant pas respecté le contrat, les hommes de Simpson l’avaient lâchement assassiné. Aujourd’hui, sa veuve vient trouver Ernie Adams, ancien boxeur reconverti en détective privé aux côtés de son ami, le manchot Snedeger. Non seulement elle pleure son époux, mais en plus les hommes de Simpson la harcèlent pour qu’elle rembourse le préjudice causé par la victoire imprévue de Fast. Adams s’en va alors parler directement à Simpson, dans son bureau. La discussion tourne court et s’ensuit alors une altercation entre le bodyguard de l’homme d’affaire et le jeune détective. Adams, qui a conservé de beaux restes de boxeur, envoie valser le gorille d’un uppercut au menton. Simpson propose alors un deal à Adams : il demande à ce dernier d’accepter de retourner sur les rings pour un combat évènement, ce qui lui permettrait de se rembourser en misant sur une victoire évidente de son adversaire, le champion Gene Dudley. Après réflexion, Adams accepte d’autant plus facilement de s’investir dans ce combat, que la veuve de Fast lui fait les yeux doux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il est toujours bien agréable de retrouver l’ambiance de gangsters des années 30 américaines, au lendemain de la prohibition. Avec cette seconde enquête, l’ancien boxeur Ernie Adams confirme sont statut de héros maudit. Dans le premier épisode, il résolvait l’enquête mais perdait l’amour de sa vie ; dans cette seconde aventure, il résout l’enquête, mais doit subir une sacrée déception (que nous tairons par respect pour le suspens). Le fil du récit est limpide et l’intrigue, très classique, parfaitement huilée. Seuls, peut-être, les dialogues de Wander Antunes sont-ils un peu convenus. Le dessin de José Aguiar, aux encrages très marqués, retranscrit fidèlement les moeurs de l’époque. Le dessinateur s’amuse des profondeurs, multiplie les plans de biais, cherche les perspectives et les cadrages insolites (celui du plafonnier p.32 est très original). Un léger manque de régularité, malgré tout, se fait toujours sentir et on aimerait qu’il réserve de plus nombreuses cases aux décors plutôt qu’aux personnages, omniprésents. Mais ne cherchons pas la petite bête, le plaisir est tout de même largement au rendez-vous !