parution 19 octobre 2011  éditeur Paquet  collection Calandre
 Public ado / adulte  Mots clés Aventure - Action / Voitures

Été indien pour la mini

Dans les sixties, le plan d’un trésor gravé sur le capot d’une Mini Cooper est l’enjeu de courses-poursuites rocambolesques. Un dessin à la ligne claire parfois proche d’Hergé, au service d’une histoire loufoque…


Été indien pour la mini, bd chez Paquet de Régric
  • Notre note Yellow Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Grey Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Paquet édition 2011

L'histoire :

Dans la jungle épaisse du Rawajanbi, petit royaume indépendant du nord de l’Inde, au début des années 60. Castagnol, un explorateur français, rejoint à toutes jambes son campement de base, poursuivi par des indigènes qui tirent sur lui des fléchettes. Il sort tout juste d’un temple hindou antique, où il a enfin découvert la fabuleuse salle au trésor, au fin fond d’un dédale de pièges, et il se répète en boucle le trajet qu’il a du faire pour y parvenir. Or, arrivé à sa tente, il ne trouve rien d’autre pour noter ce précieux plan que… la voiture de son collègue archéologue, le professeur Tululus. Rentrant à son tour au campement, Tumulus surprend ainsi Castagnol en train de graver des indications sur le capot de sa Mini Cooper rouge ! Il n’a pas le temps de l’enguirlander que leurs poursuivants – un confrère anglais et ses sbires indiens – les ont rejoint et les menacent de leur arme. Tumulus parvient à s’échapper avec sa Mini, abandonnant Castagnol à son triste sort. Deux ans plus tard, dans les environs de Paris, Monsieur Purna, ancien catcheur reconverti en garagiste, rafistole ladite Mini, couverte de boue, après l’avoir rachetée à Tumulus pour sa fille Ana. Ils vont être confrontés au retour d’un Castagnol revanchard, après de 2 ans de captivité…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Aïe aïe aïe… Le scénario de cette histoire de chasse au plan au trésor (sic) dans les sixties est pour le moins tarabiscoté. Il propose une haute cadence de rebondissements rocambolesques, au service d’une intrigue juvénile et d’une rythmique narrative bancale, comme on en trouvait effectivement à la pelle dans les années 60 (cf. Bob et Bobette). Imaginez un explorateur européen qui aurait l’idée d’aller explorer un temple oublié au fin fond d’une jungle asiatique en Mini Cooper ! Pour expliquer ce châssis de départ tordu, toute l’histoire s’étaye autour d’une utilisation maximale des automobiles, comme pour répondre au cahier des charges d’une collection dédiée aux Calandres. Au-delà de cette intention artificielle, la psychologie des personnages (folklos) est sommaire, les dialogues nombreux et superfétatoires, et la succession des rebondissements manque de construction, de cohérence d’ensemble. On peut toutefois pardonner cet assemblage linéaire d’aventures légères en raison du ton bon enfant, ou grand public, qui peut constituer un divertissement pourvu qu’on ne soit pas trop exigeant. On croise ainsi régulièrement une caricature de De Funès dans son célèbre rôle de gendarme… Le plus intéressant provient du style de dessin tout à la « ligne claire », la fameuse griffe mise au point par Hergé et Jacobs dans les années 30 et 40. Quelques cases sont même bluffantes dans leur rendu : on croirait ces maîtres ressuscités ! Hélas, d’autres sont plus sommairement exécutées, rappellent que l’auteur Regric (Frédéric Lengrain), malgré son talent, n’a pu tenir ce haut niveau d’exigence sur 46 planches.

voir la fiche officielle ISBN 9782888904229