L'histoire :
Le 30 novembre 1934, la célèbre pilote d’avion Hélène Boucher prend la pose devant un photographe, au beau milieu du salon de l’aviation au Grand Palais parisien. Elle ignore que ce même jour, quelques heures plus tard, elle se crashera dans un bosquet proche de l’aérodrome de Guyancourt et se tuera à bord de son Caudron-Renault. Pour la première fois, une femme aura l’honneur d’avoir son cercueil exposé aux Invalides. Dans les années 20, alors qu’elle n’était qu’une adolescente, Hélène Boucher montrait déjà un caractère indépendant, volontaire, frondeur et un goût affirmé pour la vitesse ! En devant jeune femme, elle était ensuite tombée amoureuse d’un beau pilote d’avion, Jean-Hubert. Mais ce dernier devait se tuer en avion à Istres. Or c’est sans doute cet évènement qui la poussa paradoxalement à faire son baptême de l’air et à prendre des leçons de pilotage. Hélène Boucher voulait devenir aviatrice et elle n’avait que faire de la prétendue masculinité de cette fonction. Tous les dimanches, elle était donc au bord des pistes à Orly. Jusqu’à sa rencontre avec Henri Farbos, propriétaire d’un aéro-club à Mont-de-Marsan. Ce dernier lui proposa une bourse et d’intégrer son école de pilotage…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
De Lady Spitfire, au premier tome des Femmes en Résistance, le 2ème diptyque d’Airborne 44 ou la sexy Angela dans Angel wings… Le 9ème art ne manque pas d’hommages aux femmes aviatrices (réelles ou fantasmées). Ici, le scénariste Didier Quellat-Guyot nous offre une biographie sérieuse et très factuelle d’Hélène Boucher, authentique pionnière de l’aviation, à la carrière éclair : elle a appris à piloter en 1931, mais s’est tuée en 1934, à l’âge de 26 ans. Elle a néanmoins eu le temps de battre des records de vitesse, de faire des exhibitions d’acrobaties aériennes, de participer à un Paris-Saïgon et de contribuer tant à l’épanouissement d’une discipline en devenir, qu’à l’émancipation féminine. Après le flash-forward de sa mort en introduction, la biographie débute sa progression chronologique à l’adolescence de la jeune femme. Sur le plan graphique, le one-shot s’appuie sur un pilier de la collection Cockpit de Paquet : Olivier Dauger. Pour cet éditeur, le dessinateur a en effet déjà livré Zone rouge, Ciel en ruine, Ciel de guerre. Son encrage minutieux et ses cases d’une lisibilité absolue sont parmi ce qui se fait de plus propret dans le registre. Les amateurs d’aéronautiques apprécieront de voir virevolter sous moult angles les fuselages de l’époque. Une histoire vraie, préfacée par Catherine Maunoury, présidente de l’Aéro-Club de France et double championne de voltige aérienne.
