L'histoire :
En 1944, sur une petite île proche des Philippines, une escadrille de l’armée américaine a implanté une base aéronautique. Il y a à peine 15 jours qu’ils en ont chassé les japonais et qu’ils en contrôlent l’espace aérien… mais les « jaunes » résistent encore farouchement dans cette région. Un avion de ravitaillement apporte 4 jolies infirmières ainsi que le courrier. C’est une mauvaise nouvelle pour Chester : son frère est mort dans une embuscade à Saipan. En rage, il passe ses nerfs en cassant la gueule à Willy, un jeunot qui vient de débarquer. C’en est une bonne pour le capitaine Edward Baxtor : sa femme lui écrit qu’il va bientôt être papa. Le lendemain, Edward trépigne car son bombardier est encore en réparation. Il aimerait rapidement retourner au combat avec son équipe et ainsi augmenter son score de trophées, face à son rival Floyd. Le briefing dans le baraquement des opérations va le remettre de bonne humeur : un convoi maritime japonais se dirige vers le nord-est. Certainement une partie de la flotte qui bat en retraite. Ordre lui est donné d’aller les intercepter dès l’après-midi…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir inspiré les différents auteurs de Buck Danny et ceux de Pin-Up, la guerre du Pacifique s’inscrit très logiquement aujourd’hui au sein de la collection Cockpit de Paquet. Hellship est le premier album du suisse Jared Muralt, auteur complet. D’entrée de jeu, on suit une longue séquence de présentation des personnages et de l’ambiance sur une base militaire de campagne, durant une première moitié d’album : les tensions, les jolies infirmières, la quête de trophées… Puis une mission débute : bombarder un convoi marin japonais. Evidemment, le corollaire inhérent à tout récit de guerre veut que cette mission tourne en une surprise pour le moins amère… Mais l’album – a priori un one-shot – se referme bien vite, une fois ce moment fort révélé. Tout ça pour ça ? Dommage, le contexte était bien amené, avec des personnages expressifs et attachants, des zincs peaufinés et un environnement très crédible. Surtout, pour sa toute première BD, Jared Muralt montre une griffe artistique d’une totale maîtrise, régulière et complète, fine et précise, pas si loin de – allez, on ose – la griffe moebiusienne. Un auteur à suivre ! Et si possible sur un projet de plus grande ampleur…
