L'histoire :
A 500 km de la frontière allemande, en Pologne, une colonne de soldats allemands se replie pour se regrouper et tenter de stopper l’avancée russe. A l’intérieur, se trouve Kessler et ses hommes, le moral abattu à cause des dernières mauvaises nouvelles du front. Soudain, dans le ciel, apparaît un groupe de chasseurs russes, des sturmovik. L’attaque est rapide, mais très violente, faisant des ravages dans les troupes allemandes. Werner, un des hommes de Kessler, est touché par une balle de 7,7 dans la cuisse. Il va être évacué rapidement, pendant que ses camarades poursuivent leur route vers l’Allemagne. Quelques mois plus tard, à Francfort-sur-l’Oder, les ponts sont détruits afin de bloquer l’avancée russe. Kessler et ses hommes sont en manque de tout, mais ils doivent coûte que coûte tenir contre l’armée russe. Ils subissent aussi les tireurs d’élite qui font des ravages dans les rues. Bientôt, ils se mettent en ordre de combat pour arrêter la venue de chars russes. Ces chars sont bien plus nombreux qu’eux et mieux équipés face au reste de l’armée allemande. Kessler et ses hommes tentent une manœuvre d’embuscade pour stopper l’avancée des chars dans la rue…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Olivier Speltens présente le dernier volet de son récit en quatre tomes sur L’armée de l’ombre, ou la guerre vue du côté des soldats de la Wehrmacht, de 1939 à 1945. On suit de nouveau les péripéties d’un groupe de combattants dont Kessler, un jeune soldat. Cette dernier partie se consacre à la chute du Reich et à la destruction de l’Allemagne par les forces alliées. Désormais, les forces allemandes sont tiraillées : d'un côté, elles doivent se replier autour de Berlin afin de stopper l’armée russe qui arrive en nombre ; de l’autre, elles font face aux tenailles des alliés américains et anglais. On suit donc les derniers moments de combattants de Kessler et de ses camarades, Werner, Krüger, Hartmann et les autres. Ils assistent impuissant à la débâcle, aux horreurs sur les civils et au nombre croissant de redditions dans les rangs de la Wehrmacht. Cette fin terrible montre la façon dont le Reich s’est écroulé, ainsi que la prise de conscience tardive des soldats allemands face à l’horreur de leurs cinq années d'exactions. Ce travail de Mémoire intéressant replace logiquement la guerre et ses horreurs dans un contexte différent de celui qu'on nous sert habituellement. De ce point de vue, il n’y a pas vraiment de gentils et de méchants, seulement des hommes contraints à suivre et à faire leur devoir jusqu’au bout.