L'histoire :
Hipparchia est l’une des premières femmes philosophes. Son histoire commence à Maroneia, dans le nord de la Grèce au quatrième siècle avant Jésus Christ, au temps d’Alexandre Le Grand. Cette jeune femme, passionnée de philosophie, ne peut assister aux débats que mène son père avec ses amis. Elle se cache derrière une porte pour les écouter. Un jour, son père lui annonce qu’il a une grande nouvelle. Elle doit partir à Athènes pour rencontrer un prétendant : le fils d’une famille très en vue. Le père est fier d’avoir décroché une entrevue car ils possèdent un grand domaine. La jeune femme est heureuse de cette nouvelle qui suscite cependant de nombreuses interrogations : à quoi peut-il ressembler ? Quels sont ses philosophes préférés ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’auteure de BD néerlandaise Barbara Stock a souhaité mettre en lumière l’histoire vraie d’une jeune femme de la Grèce Antique qui était passionnée de philosophie. Issue d’une famille plutôt aisée, Hipparchia est promise à un « beau » mariage, mais est-ce vraiment ça le bonheur ? Dans une société patriarchale, elle est obligée de se grimer pour assister aux discours de Cratès, un cynique. Sa réflexion va cheminer pour finalement adhérer à son mode vie minimaliste et contester toutes les classes, positions sociales, les normes ou encore les conventions. Cette pensée n’est pas sans faire écho à certains discours actuels qui prônent la déconstruction des systèmes de valeurs. Pour rendre accessible à un large public son ouvrage, l’auteur vulgarise à l’excès la pensée philosophique d’Hipparchia. A titre d’exemple, pour illustrer le fait qu’il ne faut pas être l’esclave des opinions des autres, Hipparchia vient réconforter son frère après qu’il se soit couvert de honte en lâchant une caisse devant un auditoire. Il en est de même pour les dialogues qui se veulent modernes et à la portée de tous. Graphiquement, Barbara Stok a voulu coller à l’idéal minimaliste de son héroïne avec un dessin extrêmement sobre, voire naïf.
