L'histoire :
Hector Valentin arrive à la gare de Gérardmer où un taxi l’attend pour le conduire après Beillard, dans la scierie familiale qu’on nomme aussi Haut-Fer. Son père vient de mourir et il lui laisse l’exploitation en héritage. Hector fait le tour du propriétaire. Il n’a que de vagues souvenirs de son enfance dans cet endroit. Depuis longtemps, il travaille au Canada en tant que bûcheron. Les équipements sont tous en bon état de marche : le chalet, les baraquements, la scierie et même le haut-fer, ce système et sa grande lame verticale qui servent à couper les troncs en planches. Soudain, un visiteur interrompt Hector dans son tour. Il s’agit de Casimir Parmentelier, le propriétaire de la grande scierie d’en bas. Ce dernier lui fait une proposition d’achat de la propriété comme il s’était engagé à le faire auprès de son père. Mais Hector ne souhaite pas vendre. Il est venu pour rester et remettre la scierie en marche. Le lendemain, Hector parvient à remettre en route la Jeep de son père. Il en profite pour se rendre à l’étude du notaire afin de liquider l’héritage et payer les droits de succession. En chemin, il passe devant la grande scierie de Parmentelier, puis prend la direction de Gérardmer. Le notaire habite une vieille ferme, une belle maison. Hector met en ordre les affaires avec le notaire puis se rend sur la tombe de son père avant de rentrer ce qui est désormais chez lui, au Haut-Fer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce Haut-Fer proposé par Paolo Raffaelli et Frédéric Brrémaud est l'adaptation du roman de José Giovanni, publié en 1962. L'action de ce récit en noir et blanc, sur fond bleu, se passe dans les Hautes-Vosges dans les années soixante. Hector Valentin reprend possession de la scierie hydraulique familiale au moment du décès de son père. On suit donc le retour de cet homme qui a vécu la majeur partie de sa vie au Canada comme bûcheron. Il ne connait l'entreprise de son père que par de diffus souvenirs d’enfance. Il est néanmoins bien décidé à remettre la scierie en route et en ordre de marche. La rudesse du pays et l’hostilité des gens du coin l’obligent à trouver une solution pour embaucher du personnel. C’est ainsi qu’il finit par employer des prisonniers en liberté conditionnelle. Il « adopte » ces hommes tels qu’ils sont. Evidemment, chacun de ces hommes au passé difficile va attirer les jalousies mais aussi les règlements de compte... et les ennuis ne sont jamais bien loin. Hector reste droit dans ses bottes et fidèle à ses convictions jusqu'au bout, malgré les difficultés qu’il va devoir affronter. Les auteurs parviennent à retranscrire dans cet album la dureté de la vie pour ces hommes aux passifs différents, vivants et travaillant au cœur d'une nature impartiale.