L'histoire :
Pour échapper au gibet, 7 condamnés à mort aux profils variés n’ont pas eu d’autre choix que d’accepter de remplir une mission dangereuse. Il s’agit pour eux de retrouver l’enfant héritier du trône de Qash, sur la presqu’île des tempêtes, une terre peuplée de malfrats. Pour s’assurer de leur dévouement, un poison lent leur a été administré, contre lequel ils obtiendront un antidote en échange de l’enfant. Ils se sont donc mis en route et ont déjà surmonté bien des dangers, ce qui leur a permis de mieux connaitre leurs diverses compétences. Ils ont alors eu pour indication que l’enfant se trouvait parmi le « petit peuple », de redoutables créatures occupant un coin reculé. La troupe a alors embauché à prix d’or un passeur elfe pour lui faire traverser les monts d’Armalla. Mais le périple est risqué, car les monts enneigés sont habités par les knudds, des chasseurs doublés d’excellents surfeurs ! Au même moment, le petit peuple songe justement à chasser le jeune humain Guilhem de sa tribu, suite aux mauvais présages des aruspices. Espionnant en cachette les débats, Guilhem fugue, accompagné par son fidèle ami Bartolomius…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette aventure médiévale fantastique puise son inspiration dans les ingrédients standards du synopsis le plus éculé du 9e art : la bonne vieille quête d’heroïc-fantasy. Cependant, pour le plus grand bonheur des lecteurs, le scénariste Régis Hautière change radicalement de recette. Le nain, l’elfe, l’alchimiste et la brute épaisse, soit le quatuor classique, sont ici complétés par un assassin, un crocheteur, et une spécialiste des arts martiaux. Il y a certes moult clins d’œil à l’illustre Seigneur des anneaux, mais le ton est moins sombre et radicalement différent, tantôt léger, tantôt vraiment nouveau. Les relations houleuses entre les protagonistes font parfois monter la tension, puis une anecdote presque comique allège la trame. Par exemple, les héros ont cette fois une drôle de tendance à faire des vol-planés dans les précipices (à 3 reprises : en luge, en glissant sur une pente de feuilles mortes, et du haut d’une cascade). Surtout, les cases de Hardoc sont une nouvelle fois riches en couleurs et en paysages extraordinaires. Dans ce second volet, le dessinateur progresse vraiment, aussi bien au niveau de la finition que de la cohérence visuelle d’ensemble. Une équipée enthousiasmante que l’on prendra plaisir à retrouver pour le dénouement, dans le prochain épisode…