L'histoire :
Béra, une lutine, vit avec Fanette, une domestique qui l'a prise sous son aile, dans une grande maison bourgeoise. Sa présence ne doit pas être détectée par les maîtres de maison, qui ne seraient pas aussi tolérants que la domestique. Mais celle-ci s'inquiète car la vieille dame qui vit ici commence à soupçonner quelque chose. Jusqu'ici, Fanette a pu lui cacher la présence des lutins dans la maison et le jardin, en trouvant des prétextes. Mais les jours passants, elle voit que celle-ci doute... Béra essaie de ne pas s'inquiéter, d'autant qu'elle file le parfait amour avec Rigan. Pourtant, le bonheur va basculer. La mère de Rigan arrive dans la demeure pour menacer Béra. Et ce n'est que le début des mésaventures. Les rêves de Béra de pouvoir rapprocher les humains et les lutins devront attendre, des menaces pèsent sur leur entourage. Et Fanette est heureuse, elle va pouvoir rejoindre son fiancé, qui est soldat. Elle va déménager pour être près de lui. Mais cela veut dire qu'elle ne peut emmener Béra, elle va devoir quitter les lutins qu'elle aime tant...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deuxième chapitre d'une trilogie qui continue sur une bonne lancée. L'histoire poursuit son cours, à un bon rythme, et la narration est fluide, claire, on ne se perd pas. Toutefois, ce volume est plus sombre que le précédent. On verra quelques morts tragiques et des mains coupées, notamment. On a parfois un peu de mal à distinguer précisément le public-cible, mais cela importe peu, car l'histoire grand-public (à partir de 9-10 ans) emmène son lecteur dans un monde miniature. Comme dans la saga Arthur et les minimoys, nous percevons bien ce décalage entre les modes de vie des humains et des lutins. Cela permet aussi de renforcer la perspective et les tailles de chacun. Les illustrations réalisées à l'aquarelle sont très douces et les visages des personnages apportent également de la rondeur, rappelant parfois les illustrations pour la jeunesse (mais attention, l'album s'adresse plutôt aux plus grands). L'aventure de ce chapitre se clôt sur un cliffhanger qui ne laisse pas le lecteur indifférent et qui le fait d'autant plus s'impatienter de lire la suite (et fin) du Petit peuple.