L'histoire :
- Silence : Profitant d’une belle fin d’après-midi, un père emmène son fils sur le bord de l’eau pour lui faire partager un moment important. Sur le chemin, ils croisent un clown maladroit qui fait le pitre sur une roue. Soudain, ce dernier perd l’équilibre et tombe en arrière. Le garçon pense que le clown s’est fait très mal et il ne comprend pas les rires des gens qui l’entourent. Son cœur mécanique se teinte d’un vert triste, car il est au bord des larmes. Lorsque soudain, le clown se relève comme par magie. Les gens applaudissent le tour réussi, tandis que le garçon se sent enfin soulagé…
- Fleur éternelle : Monsieur et madame Pantin habitent dans une vieille maison au bout du monde mécanique, depuis très longtemps déjà. Un jour, madame Pantin tombe malade et ne peut plus quitter son lit. Monsieur Pantin reste auprès d’elle tout en lui tenant la main. Il attend la fin. Elle s’adresse alors une dernière fois à lui et lui demande de ne pas oublier d’arroser sa plante sur le bord de la fenêtre, à l’aide de l’arrosoir dans le placard de l’araignée. Il promet, puis elle s’endort définitivement, laissant seul monsieur Pantin…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Loïc Malnati présente ici un album original composé de deux Contes mécaniques. Le monde fantastique ici dépeint met en scène des sortes de pantins mécaniques et métalliques vivants, des sortes de robots plus mus par la vapeur que par l'électronique, évoluant tels des humains. Son style graphique soigné et particulier se nourrit du genre steampunk, et rappelle incontestablement celui de Tim Burton. Mécanismes, boulons, vis et rouages sont les éléments récurrents de ces deux récits en noir et blanc, teintés de couleurs par moment pour accentuer visuellement les sentiments des personnages. Malnati transpose notre monde dans un univers fantasmé, avec un premier récit faisant allusion au terrible attentat de Nice le soir du 14 juillet, puis un second évoquant l’amour éternel de deux êtres. L'auteur ne s’égare pas dans des récits trop compliqués. Simplicité, naïveté parfois, mais immense tendresse, accompagnent le lecteur. La qualité graphique de ce premier album ne laisse pas indifférent. La couverture interpelle au prime abord et donne envie de voir plus loin. Pas besoin de grande réflexion, on se laisse porter par le récit, et on en prend visuellement plein les mirettes.