L'histoire :
Après avoir sauvé la jeune Garala des griffes d’un horrible Nuzt, Siori et Jorel rejoignent Nord à bord de son bateau, le Cormoran. La petite est sauvée, mais sa mère, la sœur de Nord, a été déchiquetée par le monstre. Jorel se remet péniblement de ses blessures infligées par un coup de sabre de l’elfe Sarsi Aelius et par une giclée acide de vomi du démon Brontes, tous deux serviteurs de Serk, le roi des démons. Toujours accompagnés du mystérieux mercenaire masqué Keron, la fine équipe navigue en direction des cités aquatiques des elfes, où ils espèrent entrer en contact avec les forces de l’Alliance. Avec leur aide, ils espèrent mettre fin à la puissance de l’empire dirigé par les démons depuis la résurrection du Dieu sans nom. Une fois sur l’arbre sacré des elfes, Siori essaie de renouer avec sa famille, mais ce retour aux sources est bien amer. C’est alors qu’une nuit, l’armée de l’empire, à la tête de laquelle le vil Bersegerd a curieusement fait appel à une exorciste, s’en prend à Keron…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Prenez un peu du Seigneur des anneaux (pour l’ambiance heroïc-fantasy), une pincée de Star Wars (pour le côté gigantesque de la saga, sur fond d’Empire malfaisant), passez le tout à la moulinette manga… Vous obtiendrez le diptyque Les royaumes engloutis dans lequel on finit par se noyer totalement (glouglou). En effet, un sentiment de confusion générale prédomine dans cette quête en deux tomes dont on a bien du mal à saisir le sens. Le dessinateur ibérique Elias, déjà aux crayons sur l’excellent triptyque Naüja n’est pas en cause. Son coup de crayon, ici plus « manga » que jamais, se peaufine et on attend avec impatience de voir à quoi ressemblera sa prochaine série. En fait, le scénario de Roke (Les fugitifs de l’ombre) manque grandement de lisibilité. Le minimum d’information sur l’univers dans lequel évoluent les personnages faisait déjà cruellement défaut au premier tome. Ici, on parvient tout juste à suivre de-ci de-là une séquence, pour peu qu’elle soit dynamique… Mais l’appropriation de l’aventure s’arrête là. Les dialogues ne transpirent pas non plus la grande inspiration, comme en témoigne la dernière réplique pour le moins saugrenue : « ça donne soif de devenir un Dieu ». Quelques principes élémentaires de construction d’un scénario semblent avoir été oubliés…