L'histoire :
De retour de la chasse dans sa résidence coloniale, non loin de ses mines de diamants, l’explorateur Sigmund Openthal reçoit une lettre d’un de ses contremaître. Il semble que celui-ci a trouvé dans la mine d’Orapa quelque chose de très important qui réclame sa présence immédiate sur place. Aussitôt dit, aussitôt fait, Sigmund appelle son chauffeur et prend la route. Il s’agirait d’un seul diamant qui en vaudrait cent. Un mois plus tard, à New York, tout le monde ne parle que de l’arrivée du « Mangaza », le plus gros diamant jamais découvert. Son propriétaire, le fameux Sigmund Openthal, organise une vente aux enchères exceptionnelle dans les prochains jours. Pour ce faire, il a envoyé un émissaire, monsieur Von Bertrügen, en charge de l’organisation. La police, par l’intermédiaire du capitaine Jenny Holson, est en charge d’assurer la protection du diamant, de son arrivée par bateau jusqu’à la vente. Le capitaine est sur les dents car il sait que ce diamant va attirer la pègre mais surtout la convoitise d’un certain escroc, Mr. Crook. Cela fait des années que celui-ci file entre les doigts de la police de New York. Mais cette fois, le capitaine va mettre au point une stratégie pour faire d’une pierre deux coups…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jérôme Tillard et Romain Blais narrent ici un récit plein d’entrain et d'humour qui met en scène un personnage roublard, facétieux mais très rusé, dénommé Crook. Celui-ci semble être un as de l’escroquerie, mélange d’Arsène Lupin et d’Edgar de la cambriole. Il ne s’embarrasse pas des choses matérielles qu’il prend avec subtilité, utilisant pour ce faire un aplomb à toutes épreuves. Ici, l’affaire est d’importance puisqu’il s’agit de mettre la main sur le plus gros diamant du monde, le « Mangaza ». Evidemment, Crook est de la partie pour subtiliser ce diamant... Mais bien plus encore, ce roi de l’escroquerie pourrait être plus impliqué qu’il n’y paraît. Ce qui est sûr, c’est que beaucoup vont laisser des plumes dans cette affaire. On n'en dira pas plus. Au dessin, Romain Blais propose un graphisme semi-réaliste très cartoonesque, travaillé dans les décors, qui colle parfaitement à l’univers développé. Les auteurs réussissent à nous embarquer facilement dans cette affaire de diamant. Les apparences sont trompeuses et leur personnage principal de Crook use et abuse de cela, il se grime à outrance et utilise une joute verbale très persuasive pour embrouiller les esprits.