L'histoire :
Les fouineurs de mémoires, stars de l’urbex, Pep et Djou terminent leur vidéo sur le terrain. Ils se trouvent au col de la Chapelotte, un site historique de la Grande Guerre dans le massif des Vosges. Ils viennent d’explorer un endroit insolite, un hôpital de campagne érigé par l’armée allemande ainsi qu’une chapelle et ses bunkers aux alentours. Pep profite de l’occasion pour faire une petite leçon d’histoire à Djou. Il lui raconte quelques anecdotes sur la vie des soldats, la végétation locale ainsi que le mémoriel qui rend hommage aux poilus corses. En effet, les « Zitelli » comme il se nommaient, ont combattu farouchement les allemands sur le col en perdant beaucoup des leurs. Pep et Djou rentrent vers le parking où ils sont garés quand ils entendent des cris au loin, des portes claquées et des crissements de pneus. Ils arrivent en courant mais trop tard : une voiture file en trombe. Ils pensent alors à la vieille dame qu’ils ont vu un peu plus haut sur le chemin. Il n’y a pas de doute, elle vient de se faire enlever. D’ailleurs, sa voiture est ouverte et Djou découvre près de la porte passagère des photos sur le sol. Ils décident alors de prendre le véhicule en chasse afin d'obtenir une photo de sa plaque d’immatriculation...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dom Corrieras et Serge Annequin présentent le premier tome des aventures du duo Pep et Djou, qui se font appeler sur le web « les fouineurs de Mémoire ». Ces deux stars de l’urbex comme on l’appelle, c’est à dire des spécialistes de l’exploration urbaine, visitent des lieux insolites en se filmant pour les mettre en ligne sur le web. Ainsi, Pep et Djou assistent à l’enlèvement d’une vieille dame, alors qu’ils sont en train de visiter un site historique. Et ils mènent l’enquête pour la retrouver. Le scénario de Dom Corrieras se déroule à mesure que progresse l’enquête du duo. Cet enlèvement n‘est pas anodin puisqu’il est d’abord lié à une mystérieuse broche mérovingienne, à une jeune femme captive sur de vieilles photos et un antiquaire malhonnête, autour duquel tout se joue. La dimension historique prend tout son sens quand Pep comprend que la vieille dame connait le secret de la broche... et on évitera de divulgâcher plus. Au dessin, Annequin livre un trait semi-réaliste plutôt efficace, qui colle bien à l’ambiance du récit. Cette aventure sans grande originalité, certes, demeure bon-enfant, et son intrigue suffit à mener le lecteur jusqu’au bout de l’histoire.