L'histoire :
Alors qu’elles échappent de justesse à une arrestation en bonne et due forme, les saboteuses Mouche et Aiguille sont réunies dans une grange avec les résistants du village. Pour Julie, la fille de Jojo le chef du groupe, il n’y a pas de doute. Son père a été passé à tabac avant son exécution en représailles des trois Allemands tués la nuit de la mission. Pour elle, les Allemands savaient que Jojo faisait partie de la résistance. Quelqu’un a vendu son père à la Gestapo pour obtenir de l’argent ou des cartes de rationnement. Mouche mets fin de façon directe et brutale aux suppositions de la jeune femme. Cette dernière apprend à Aiguille, en aparté, que Mouche est proche de l’oberfeldwebel Hans Schmidt. D’ailleurs, Aiguille les surprendra un soir dans un restaurant la main dans la main. Pour Colette, alias Aiguille, l’intuition de Julie concernant la présence d’une taupe dans les rangs de la Résistance est vérifiée. Mais qui est la taupe ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce second opus de la série saboteuses de la collection Mémoire 39-45 des éditions Paquet, le lecteur retrouvera les agents britanniques Aiguilles et Mouche sur le sol français. Les deux femmes ont pour mission d’accompagner un troisième agent britannique transportant une valise jusqu’à Rouen. Jean-Claude Van Rijckeghem, le scénariste, propose un récit principal axé sur les missions des saboteuses, rempli d’action et rythmé. Plusieurs histoires secondaires se tressent à cette trame principale, beaucoup plus lentes, comme l’amourette de Mouche avec René ou encore la recherche de la taupe. Étonnamment, il n’y a pas une réelle enquête au sein de l’organisation pour trouver l’indic. Bien évidemment, le scénario pointe deux ou trois zones de doutes entre les deux agents jusqu’à une confrontation, mais ne pousse pas le jeu beaucoup plus loin. La découverte de la taupe est aussi surprenante que fortuite. L’environnement graphique mis en place depuis le premier tome par Thomas Caju est très joli. Avec un trait réaliste et une ambiance scénique magnifiquement ancrée dans les années 40, le lecteur est plongé de facto dans l’enfer de la Seconde Guerre mondiale. Une nouvelle fois, les auteurs offrent un récit clair, peut-être un peu trop linéaire et un très bel environnement graphique pour cette série hommage aux héroïnes de guerre.
