L'histoire :
Quelque part dans l’espace temps se situe Teknogeo, un environnement mécanique et artificiel où cohabitent humains et robots. Alors que Henry et Justine batifolent dans la nature au pied d’un arbre métallique, ils entendent un grand bruit. Un ange métallique vient de tomber du ciel. A l’encontre de tous les principes de leur société, et en dépit des protestations de Justine, Henry en récupère plein de morceaux dans un grand sac, dans le but avoué d’en tirer quelque profit. Il s’empresse ensuite de cacher en douce son sac dans un recoin de son monde, persuadé d’être seul… mais il est espionné par nombre de villageois. Parallèlement, dans l’unité des robots, une missive pneumatique tombe. Des années que cela n’était pas arrivé. Un peu perplexes, les robots appliquent la procédure en vigueur. Ils envoient l’un des leurs apporter l’ordonnance dans « les bureaux » pour la décoder…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’ouverture de cette nouvelle série, on est tout d’abord agréablement surpris par le cadre novateur et astucieux. Dans l’univers de Teknogeo, tout n’est qu’artificiel : pas un élément de décors qui ne soit pas composé de plastique, de métal ou de machineries infernales… Les rivières sont des coulées d’huile, les arbres des structures métalliques. Même le ciel est en fait un plafond de plaques en fer. Seulement, une fois passé le plaisir de cette découverte, il faut avouer que l’histoire reste (pour le moment) totalement incompréhensible… D’ailleurs, faut-il chercher à comprendre quelque chose ? Que font des humains au cœur de cette machine ? Qu’est-ce donc que cette machine ? Le moins qu’on puisse dire, c’est que le mode narratif emprunté n’est pas très clair. Les rapports tendus et baroques qu’entretiennent les différents protagonistes n’aident pas non plus à déchiffrer cette énigme qu’est le scénario. Le dessin moderne et caricatural de Gianfranco Enrietto, pour qui Teknogeo est le premier album, est cependant adapté à cette atmosphère futuriste décalée. Ce monde cloisonné fait vaguement penser à Koma, la poésie en moins… Ou à Lock, l’harmonie graphique en moins… Il faut probablement attendre le prochain épisode pour tenter d’y comprendre quelque chose.