L'histoire :
Paris, Place Vendôme, lundi 25 juin 1957 à 16h05, une camionnette avec 3 vigiles armés livre une caisse à la bijouterie Van Clif et Arbels. Dans une rue adjacente bondit une Traction avec, à son bord, 3 hommes masqués. Il ne leur faut que quelques secondes pour dérober la caisse remplie de 40kg de lingots d’or. Poursuivis par des motards, les gangsters avaient préparé leur fuite et mettent les policiers en échecs. Après quelques minutes à vive allure, les voleurs arrivent à leur cache : l’entrepôt de transport Bonpain à Montreuil. C’est une affaire rondement menée, il ne reste plus qu’aux malfrats à fourrer leur butin dans un Berliet et dans sa cargaison. Le camion, qui transporte des voitures, passera inaperçu et pourra se rendre en Italie sans être inquiété. Alors qu’ils commencent à faire le transfert de l’or, Bonpain se blesse au pied. Il ne pourra plus conduire le camion. Il va devoir faire appel à deux de ses salariés...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Une aventure de Jacques Gipar - le gang des pinardiers, cet album de la collection Calandre met à l’honneur une marque de camions. Berliet est un constructeur de camions qui a vu le jour en France en 1899 et qui deviendra une filiale de Renault en 1974 avant de disparaître peu de temps après. Un patron peu scrupuleux utilise deux de ses chauffeurs pour convoyer de Paris vers l’Italie un camion rempli d’or volé. Il fera discrètement suivre ses « convoyeurs » par l’équipe du braquage. Lors de leur trajet sur la nationale 7, les deux chauffeurs sortent d’un mauvais pas une jeune femme qui se faisait agresser par trois brutes aux allures de Pieds-Nickelés. Cette dernière va les accompagner jusqu’à leur destination. Sur le parcours, le trio ne cessera d’être importuné par les 3 agresseurs de la jeune femme ce qui contrarie également le plan des hommes de main de Bonpain. Si cette histoire ne manque pas d’humour, elle est relativement classique et semble en partie inspirée par le film de Gérard Oury Le corniaud, avec Bourvil et de Funès. L’intérêt réside avant tout dans l’ambiance qui s’en dégage : les nostalgiques de belles voitures des années 50 apprécieront de retrouver des modèles emblématiques de l’époque avec des formes toutes en rondeurs. Même les personnages ressemblent à des acteurs de cinéma des années 60, dessinés dans un style académique caricatural rappelant l’école de Marcinelle.