L'histoire :
Dans une station service Ozo, à la sortie nord de Marseille, un jeune pompiste fait ce qu’il peut pour satisfaire ses clients. Cependant, faire les niveaux et la mécanique des voitures en général lui est inconnu. Il s’agit en fait de Petit-Breton, un ami de Jacques Gipar, qui tient cette station service avec l’aide d’Odette. Au même moment, Gipar rend visite au député Santoni afin de lui poser des questions sur la violence communautaires à Marseille. Celui-ci tient un discours classique de politicard à la langue de bois. Gipar n’en tire rien du tout. Peu après, il s’arrête à un relais routier dans lequel mange Franck, un ami routier. Il lui pose quelques questions sur les transports Chamoranian car il est certain qu’ils font du trafic de cigarettes. Gipar explique à Franck, le chauffeur, qu’il s’est installé dans la station service Ozo en face des transports Chamoranian afin de les surveiller et de mener son enquête au plus près. A la station service, justement, un camion de la société arménienne de transports s’arrête faire le plein. Le chauffeur offre au passage un paquet de cigarettes à Odette…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans cette 6ème aventure de l’enquêteur du journal France-enquêtes, Gipar poursuit ses recherches sur le chargement de cigarettes disparu du bateau Pirius lors de son échouage deux ans auparavant (cf. tome 5). Il est aidé dans sa tâche par son collègue Petit-Breton et son amie Odette. L’intrigue se corse ici ; c’est le cas de le dire, car le scénario de Thierry Dubois le confronte à un règlement de compte sur fond de trafic de cigarettes entre des corses et des arméniens de Marseille. La question est de savoir pour Gipar si le trafic en question provient du Pirius ou non. On retrouve dans le déroulement de l’histoire moult automobiles des années cinquante, une station service mythique « Ozo » et une poursuite nécessaire à l’enquête, à bord de l’Aronde de Gipar, sur les nationales 8 et 113. Tout ce qu'il faut pour satisfaire au cahier des charges de la collection Calandre de Paquet. S’ensuit aussi une affaire plus coriace que prévue, avec son lot de surprises, qui mettent Gipar à rude épreuve. Les dessins de Jean-Luc Delvaux sont bien en place, très efficaces dans la représentation des décors et des véhicules de l'époque. Les mises en scène et les courses-poursuites sont dynamiques, agréables à regarder et donnent le rythme nécessaire au récit. Celui-ci se termine sur un petit rebondissement plutôt amusant, qui laisse le héros de l’aventure quelque peu pantois.