L'histoire :
Le journaliste Jacques Gipar quitte son domicile parisien pour se rendre à Dijon, afin d'assister au procès d'un ancien bagnard et figure du milieu, Henri Polinet. En arrivant sur place, il tombe sur les gendarmes, devant le palais de justice, qui font la circulation. Il semble que quelque chose vient de se produire ici. En effet, Henri Polinet a réussi à s'évader au moment où le fourgon arrivait devant le palais de justice. L'objectif de Jacques, maintenant, en tant que journaliste de France Enquêtes, est de retrouver l'évadé coûte que coûte afin de l'interviewer. Il se rend alors en voiture au village dont Polinet est originaire, près de Saulieu. Encore une fois, il tombe sur un barrage de gendarmes qui recherchent activement l'évadé. Quelques instants plus tard, Jacques prend ses quartiers à l'hôtel de la Poste. Il se rend ensuite à la gendarmerie du village, afin d'en connaître un peu plus sur cette affaire. Le chef de la brigade l'informe que le bagnard évadé est soupçonné d'être le chef de la bande des capucins, une bande qui rançonne les voyageurs sur la route...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici le second tome des aventures du journaliste de France Enquêtes, le dénommé Jacques Gipar. La particularité de l'album, c'est la mise en lumière d'une route nationale, ici la nationale 6. En effet, l'enquête va suivre un fil conducteur au travers de cette route particulière et ses différents villages. Une chronique à la fin de l'album présente de façon simple l'histoire peu connue de cette nationale. Le scénariste Thierry Dubois brode sur ce sujet une intrigue mettant en scène des brigands rançonnant les automobilistes. Il ajoute aussi l'évasion d'un détenu pour pimenter une affaire plus complexe qu'il n'y paraît. Le héros Jacques Gipar mène quant à lui son enquête à bord d'une voiture mythique pour l'époque, la Simca Aronde. L'histoire s'inscrit en effet dans les années 50, une époque que Jean-Luc Delvaux retranscrit parfaitement dans son dessin. A noter aussi qu'une carte est mise à disposition à la fin de l'album, permettant une meilleure compréhension des pérégrinations de Jacques au cours de son enquête. Bien réalisé dans son ensemble, l'album replongera les lecteurs sexas et septuagénaires dans l'ambiance nostalgique des années 50...