L'histoire :
Par une belle journée d’été, Fabrice, concepteur de jeu vidéo, part en vacances en faisant de l’autostop au col du Mérou. Sur sa pancarte est inscrit « Le paradis sinon rien ». Un rutilant bolide bleu de type Cobra s’arrête. Au volant, une bombe sexuelle en bikini lui propose de monter. Fabrice s’exclame Waw ! Ça tombe bien, « Waw » est justement le surnom d’Ella, née d’un père cascadeur professionnel et d’une mère championne de motos de course. Waw conduit logiquement à 200 à l’heure sur les routes escarpées du littoral. Elle est poursuivie par son mari, en Ferrari, ou plutôt par son futur ex-mari, étant donné qu’il lui a collé un œil au beurre noir le matin même. Après les avoir rattrapés, l’homme est confus, mais il tire quand même une balle en travers de la cuisse de Fabrice. Waw s’en débarrasse : d’un coup de sac à dos dans le menton, elle l’envoie valdinguer dans une décharge. Elle et Fabrice dégagent aussitôt en reprenant la route à… 300 à l’heure. Pour faire un garrot, Waw n’hésite pas à retirer son paréo. Elle fonce donc seins nus, au grand désarroi de Fabrice qui se demande dans quelle famille de fous il est tombé. Il est encore loin de tout savoir, car les apparences sont trompeuses…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce one-shot, qui n’est curieusement pas estampillé de la collection Calandre, est né de la rencontre du dessinateur Jean-Marc Krings avec le serial-scénariste Zidrou et de leur désir commun de faire une BD d’action avec des bolides rutilants. Et quitte à sauter les deux pieds dans le cliché, ils mettent au volant de l’un d’eux une pure bombe sexuelle, pas farouche pour deux sous. Son surnom Waw est à ce titre parfaitement explicite. Elle fonce dans la vie comme au volant sans se poser de question, se marie avec un homme différent tous les 15 jours et se fiche topless sans se soucier du rougeoiement du lecteur. Le style graphique dynamique hérité de l’école de Marcinelle (Franquin et consort), entre humoristique et semi-réalisme, permet toutefois de conserver un lectorat grand-public. L’intrigue débute logiquement pied au plancher et conserve tout du long son caractère ébouriffant. Les courses-poursuite en voiture (Ferrari F430 Spider contre Cobra Shelby S/C 427) ne cessent jamais vraiment et façonnent, au gré des révélations, des cascades et des flashbacks, un p’tit thriller cohérent, léger et efficace. Un (trop) bref cahier graphique conclut la première édition de cet album… qui réclamerait volontiers une suite !
