L'histoire :
En l’an 10015, le roi des Géosiens doit abandonner son lieu de résidence pour la tour de Finis-Terres, sous les assauts répétés de ses ennemis. Voyant cela, le prince Uther enrage. Tant d’humiliations ne pourront rester impunies ! Pendant ce temps, le seigneur Rudbekius, grand savant de la race des Nautile, fait un rapport alarmant au conseil. La maladie qui touche son peuple n’est ni virale ni infectieuse. Elle est d’origine génétique. Tout porte à croire qu’un défaut de leur bagage chromosomique, a été programmé pour se révéler après quelques générations, c'est-à-dire aujourd’hui. Cette thèse confirmerait la légende attribuant l’existence des Nautiles, comme celle des Géosiens, à des ancêtres communs, qui les auraient créés de toute pièce. Peut-être ces deux races pourront-elles trouver leur salut dans un rapprochement entre éternels ennemis ? Sur cette proposition, le seigneur Rudbekius est immédiatement expulsé du conseil. Secrètement, un politicien plus avisé demande à le voir. Il est parvenu aux mêmes conclusions que lui au cours de ses recherches. Pire même : les Géosiens ne semblent pas à l’abri de ce mal étrange. Désormais, seules les légendes pourront apporter une solution…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voila une heureuse surprise, venant tout droit d’un éditeur de BD plutôt récent (créé en octobre 2003), Pavesio. Le scénario reste dans un cadre assez classique qui gagnerait toutefois à être davantage exploité. Les deux races imaginées, l’une vivant sur terre et l’autre dans la mer, sont introduites sans détail sur leurs spécificités, leurs habitudes ou leurs modes de vie. On imagine pourtant aisément qu’il y aurait beaucoup à dire. Les scénaristes ont clairement pris le parti de construire leur histoire dans l’action pure, et non la description. Sur ce plan là, ils ne perdent pas de temps ! Dès la première planche, on est embarqué dans un feu d’artifice d’explosions ! C’est en fait plutôt du côté du dessin qu’il faut regarder pour trouver quelque chose de neuf et d’étonnant. Le graphisme de Patrizio Evangelisti, construit à l’aide d’un coup de crayon particulièrement fin et élégant, est en effet extrêmement esthétique. Notamment, les visages de ses personnages sont magnifiquement réalisés et expressifs. Totalement maîtrisée, la mise en couleur crée des ambiances radicalement différentes, suivant les scènes prévues par le scénario. Un vrai plaisir pour les yeux !