L'histoire :
14 septembre 1983. Un bébé sort du ventre de sa mère en quelques minutes, comme si elle était impatiente de faire parler d’elle. Amy Winehouse nait à Borough d’Enfield, au Nord de Londres. Elle habite ensuite dans un quartier modeste de Londres, Southgate. Dans sa famille, tout tourne autour de la musique. Jany, sa mère, écoute régulièrement Jimmy Hendrix et Carole King, tandis que son père ne jure que par Frank Sinatra dont il connaît les chansons par cœur. Ça chante et ça danse de façon euphorique dans la maison. Le jazz est le quotidien d’Amy qui passe son temps à chanter à tue-tête. Quand elle grandit, elle devient une jeune fille brillante et curieuse de tout. Elle voit le film Moonwalker à 5 ans et elle est fascinée par Mickael Jackson qui va devenir son idole. À huit ans, elle entre dans une école de danse, la Susi Earnshaw Theater School. Très vite, elle se fait remarquer quand elle chante. Sa voix subjugue l’auditoire. Mais son destin bascule quand son père quitte le cercle familial. Sa famille si soudée et pleine de vie est cassée en deux et va déterminer le reste de la vie d’Amy.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les BD sur des chanteurs sont à la mode dans le neuvième art. Celle-ci se consacre à la chanteuse partie trop tôt Amy Winehouse. Comme souvent chez Petit à Petit, l’album alterne bande dessinées et textes de plusieurs pages, qui reviennent de façon précise sur la biographie de l'artiste anglaise. Le mélange docu/ BD fonctionne parfaitement, car le visuel qui accompagne les textes est soigné et rappelle une expo de musée. Il est dommage cependant d’avoir des passages redondants, qui répètent purement et simplement ce qu’on lit dans la BD. L’autre originalité est de mélanger les artistes. Un peu comme les goûts musicaux et la personnalité complexe de Winehouse, l’alternance des dessinateurs fait l’effet d’une sorte de patchwork qui correspond bien à la mentalité rock et libertaire de la chanteuse. Pour le reste, le thème est porteur, tant l’égérie des années 2000 reste intemporelle, fascinante et inclassable. On découvre ainsi sa passion pour la chanson, ses amies, ses premiers pas, son premier amour, son premier album, l’attachement fort à sa grand-mère Cynthia, son look déjanté mais aussi et surtout son immense talent pour la musique. L’album ne pouvait passer sous silence son côté sombre et l’on assiste également à son refus de l’autorité, ses crises de boulimie, sa dépression, sa peur du public, sa haine du show-business, la violence des paparazzis, l’alcool, la drogue dure et surtout sa rencontre destructrice avec Blake, qui l’entraînera dans une chute mortelle. A l’image des plus grandes rock star, Amy Winehouse a été une étoile filante remarquée par tous et disparue bien trop tôt. Elle méritait bien cet album documentaire réussi.
