L'histoire :
Avril 1980, Eddie, l’affreux Zombie, rencontre Margaret Thatcher, 1ère ministre du Royaume Uni. Elle est en train de déchirer les affiches d’un groupe montant d’un tout nouveau genre : le heavy metal. C’est le combat entre la vierge de fer et la dame de fer. 1990, Dave Mustaine raconte son épopée. Elle commence en 1982 avec le groupe Metallica mais tourne vite au vinaigre. Viré deux fois dans l’année, il devra poursuivre seul. La haine et la colère le pousse à ne pas renoncer et à créer Megadeth. Il est alors le seul gars au monde à avoir fait partie des deux plus grands groupes de Trash au monde. 1984, Tipper Gore, épouse du sénateur Al Gore qui deviendra vice-président des USA est outrée par les paroles du dernier disque du célèbre Prince. Elle entraîne les « Washington wives » (femmes de sénateur, secrétaire au trésor et d’entrepreneurs) à fonder le comité « Parent Music Ressource Center (PRMC) » qui publie une liste de 15 morceaux de rock considérés comme les plus violents et les plus offensants, afin de créer un système de censure. Sur les 15 morceaux, 9 sont issus de la scène Métal : c’est la chasse aux sorcières. S’ensuivront une multitude d’audiences en justice des artistes, qui défendront leur art. La seule conséquence sera la création du logo « Parental Advisory, explicit content » au bas de certains disques. Merci au PRMC d’avoir donner naissance à un incroyable outils marketing, nouvel emblème du subversif, qui devient immédiatement prisé par les groupes de Metal.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sous forme du Docu-BD prisé pat les éditions Petit à Petit, alternant planches et documentaires illustrés, ce nouvel album propose de découvrir l’histoire et les différentes branches du « Heavy Metal », célèbre genre musical qui vise à jouer encore plus vite et plus fort que le hard rock. Tout en prenant la précaution de ne pas enfermer les artistes dans des cases, l’ouvrage s’efforce alors de faire découvrir au lecteur la richesse des différentes sensibilités d’une musique incroyablement puissante. Chaque documentaire permet de découvrir une des nombreuses branches du style en essayant de retracer brièvement ses origines et ses principaux protagonistes. Malgré quelques tours de force graphiques intéressants, quand les planches illustratives d’un genre ne tombent pas dans un hermétisme pseudo-poétique (avec beaucoup de relents de cadavres et de vomi), elles virent trop souvent à l’auto-présentation d’un groupe par l’un de ses membres donnant un côté nombriliste surdéveloppé aux personnages. Idéal pour le néophyte, intéressant pour le spécialiste qui souhaite éprouver un peu ses connaissances, l’essai reste un peu trop rapide pour une tentative de non-exhaustivité contestable.
