L'histoire :
Bientôt, c’est l’anniversaire d’Enzo, le copain un peu enveloppé de la bande à Rocky. A cette occasion, il aimerait bien avoir un énorme gâteau, mais ça coûte cher et ses parents n’ont pas trop les moyens. Il aimerait bien aussi inviter un max de copain, bien plus que le cousin d’Arthur qui en avait invité 20, au sien. Le soir venu, il fait la liste des invités et annonce à ses parents, angoissés, le chiffre de 30 ! Dans la famille d’Arthur, c’est un autre problème qui se pose au gamin, lorsqu’il annonce à ses parents qu’il va aller à la fête d’Enzo : il est « encore » invité à un anniversaire, alors que ses parents en ont marre d’acheter sans cesse des cadeaux à ses copains. Le lendemain, Enzo arrive tout fiérot à l’école avec une grosse pile d’enveloppes contenant ses invitations. Mais quelle n’est pas sa surprise de constater qu’un autre gars de la classe, Victor, a déjà commencé une distribution pour sa soirée d’anniversaire à lui, qui a lieu le même jour ! Enzo est complètement déprimé : au lieu d’aller chez lui, tout le monde va aller chez Victor, à part sa bande – de « nuls » –qui n’est pas invitée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ne confondez pas : ce Rocky 3 n’a ici rien à voir avec The eye of the tiger. Rocky & Cie est une série de petits bouquins de poche qui exposent aux enfants des principes moraux par le truchement de la bande dessinée. La popularité est une notion hyper importante au sein d’un groupe de gamins. On réclame souvent de nos enfants qu’ils travaillent bien à l’école ou qu’ils soient polis et respectueux d’autrui, alors que leur priorité numéro un est généralement leurs relations sociales, le regard des autres. C’est autour de ce sujet que tourne ce troisième opuscule, qui ne s’empêche pas d’aborder d’autres aspects sensibles des soirées d’anniversaire. Par exemple : est-ce bien aux parents d’acheter un cadeau ? Ou est-ce la quantité d’amis qui viennent, qui fait que la fête est réussie ? La vocation moralisatrice de cette série est donc plus que jamais de mise – les grandes lignes de chaque leçon sont d’ailleurs toujours rappelées en postface. Certains lecteurs adultes pourront reprocher ce côté donneur de leçons et les gros sabots pour y parvenir… mais on serait bien mécréant de blâmer la transmission de valeurs saines. Notamment, en dehors de la fiesta annuelle obligée, le scénariste Stephan Valentin rappelle aussi le sens premier d’un anniversaire : la joie que fut la naissance d’un individu pour sa famille. Le dessin de Jean-Claude Gibert reste quand à lui sur la même veine naïve, infantile et ultra lisible. Terminons par une petite curiosité : le chien Rocky, qui donne pourtant son titre à la série, fait cette fois clairement de la figuration…