L'histoire :
Rosalie, Mia, Enzo et Arthur ont eu une super idée pour l’exposé qu’ils doivent rédiger et présenter en groupe à l’école : ils visitent un refuge animalier afin d’en parler à leurs camarades. Le responsable du refuge les accueille donc et leur explique les problématiques de santé et de nourriture des animaux. Durant la visite, Rosalie s’amuse avec un lapin qu’elle trouve trop mignon, appelé Fred. En ressortant de là, elle n’a plus qu’une envie : adopter Fred. Le soir venu, elle fait tout un caprice à ses parents pour qu’ils acceptent… et le lendemain, Fred est le nouveau venu au foyer. Rosalie a bien compris la leçon : un animal n’est pas un jouet et cela réclame de l’attention et des soins quotidiens. Elle a évidemment accepté de s’en occuper, mais s’inquiète déjà de son attitude : Fred est tout peureux car il ne connait pas encore son nouvel environnement. Après quelques heures, Fred va déjà beaucoup mieux : il fait un véritable carnage dans les légumes de la cuisine ! Puis la nuit, il fait la java dans sa cage et empêche Rosalie de dormir. Enfin, le lendemain, les éternuements répétés du père de Rosalie révèlent une triste nouvelle : son papa est sans doute allergique aux lapins, comme il l’est déjà aux chats…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Peu connues en France, les allemandes éditions Pfefferkorn ont pour vocation de mettre en avant des valeurs humanistes (telles que la solidarité, le courage, la tolérance…) et par-dessus tout, d’insuffler aux jeunes lecteurs l’amour de la lecture. Dans cette optique, la nouvelle série Rocky & Cie – au format poche, mais 46CC (46 pages, cartonné, couleur) – propose notamment de questionner les enfants sur leur rapport aux animaux. Dans ce premier volume, l’une des petites héroïnes fait en effet tout un foin pour adopter un lapin « trop meugnon », mais sans en mesurer toutes les conséquences sur sa famille. Bon-enfant et finalement heureuse, sa petite mésaventure a pour but de faire réfléchir les enfants sur les contraintes d’un animal domestique à la maison (allergies, budget soin, gardes d’été, dégâts…). Au scénario, le psychologue Stephan Valentin est spécialiste de l’enfance et il fait donc un tour synthétique et fluide du sujet, à la portée des têtes blondes. Le dessinateur Jean-Claude Gibert est également une ressource en parfaite adéquation avec la démarche pédagogique : il abandonne quant à lui un temps l’illustration des albums de Babar pour créer cette nouvelle série, révélant un dessin coloré, ultra simple mais tout aussi limpide. L’accès sans doute un brin puéril de ces partis-pris narratifs aura toutefois du mal à convaincre les lecteurs qui ont dépassé les 9-10 ans…