L'histoire :
Le syndrome [E] : Tandis que l’inspecteur Franck Sharko enquête sur une affaire de squelettes humains retrouvés à côté du creusement d’un pipeline au Havre, l’inspectrice Lucie Henebelle écope d’une affaire plus étrange. Son ex copain est en effet devenu aveugle après avoir visionné un film ! Ce film avait été retoruvé dans le grenier d’un vieil homme et montrait des images particulièrement horribles : on y voit un œil découpé au scalpel en gros plan, des fillettes qui massacrent des lapins…
Gataca : L’inspectrice de police Lucie Henebelle est écœurée par le suicide en prison du meurtrier de ses filles. Gregory Carnot s’est éclaté le crâne contre un mur, à côté d’un dessin enfantin dessiné à l’envers à la craie… à peine quelques mois après son incarcération à vie. Elle prend des congés pour enquêter par elle-même sur les raisons de ce suicide étrange. De son côté, Sharko enquête sur l’assassinat d’une primatologue, a priori par un chimpanzé…
Atom[ka] : Sharko et compagne Lucie Henebelle sont appelés dans un pavillon résidentiel de Trappes. Le propriétaire des lieux, le journaliste Christophe Gamblin, a été retrouvé dans le congélateur de la cuisine. Des traces de torture évidentes sont trouvées dans le salon. Son tortionnaire s’est aussi délecté de l’agonie de Gamblin, grâce à un judas sur le dessus du congélo. Sur la paroi glacée, le défunt a réussi à écrire « Agonia »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vous êtes en léger manque de violence ? L’abstinence de hargne vous empêche de dormir ? Vous avez une furieuse envie d’égorger des poussins avec les dents ? Grace à l’édition au format intégrale de cette trilogie policière, qui met en scène un duo de policiers – Sharko et Henebelle – confrontés à des affaires sordides et étranges, vous allez être comblés. Les trois albums adaptés par Sylvain Runberg de romans de Franck Thilliez sont respectivement parus aux automnes 2020, 2021 et 2022. Les voici réunis en une belle édition intégrale, toujours chez Philéas, qui s’est spécialisé dans les adaptations. Les points de départ des scénarios décontenancent, en général : un film rend aveugle… des gauchers qui n’ont rien à voir les uns avec les autres se suicident en s’éclatant la tête contre des murs… des expériences nucléaires sont pratiquées sur des cobayes humains… Et les ramifications souvent scientifiques ou sectaires des enquêtes ne se privent pas d’abuser de rebondissements extravagants. Telle est la recette du suspens, qui tient tout de même bien en haleine et permet des ressorts spectaculaires. Le dessin réaliste de Luc Brahy, toujours très à l’aise dans le registre du polar contemporain, s’avère idéal à mettre en scène ces énigmes denses, violentes et piquantes.