L'histoire :
Le capitaine de police Franck Sharko sort d’un cabinet d’analyses médicales, où il vient d’avoir les résultats médiocres de son spermogramme. Son chef l’appelle alors et l’envoie en urgence sur les lieux d’un crime. Sharko retrouve sa partenaire et compagne Lucie Henebelle dans un pavillon résidentiel de Trappes circonscrit par les forces de police. Celle-ci l’emmène jusqu’au congélateur de la cuisine, dans lequel se trouve le cadavre congelé du propriétaire, un journaliste du nom de Christophe Gamblin. Des traces de torture évidentes sont trouvées dans le salon. Un petit trou a été fait sur le congélateur, avec une vitre collée par-dessus, pour permettre au tortionnaire d’assister à l’agonie de Gamblin. Sharko remarque un détail… et propose qu’on sorte le corps du congelateur. Sur la paroi glacée, au fond du bahut, le journaliste a réussi à écrire « Agonia ». Sharko et Henebelle commencent leurs investigations par le bureau de Gamblin au sein de la rédaction de son journal. Le sujet sur lequel il écrivait est potentiellement une piste à remonter. On les informe d’une amitié avec une autre journaliste, Valérie Duprès, en congé sabbatique. Ils décident d’aller l’interroger chez elle. Dans le même temps, un adolescent est retrouvé éperdu, terrorisé, faible et muet, dans une ruelle de Maison-Alfort. Il porte un curieux tatouage sur le torse et curieusement, un papier avec l’adresse de la journaliste Valérie Duprès…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Le syndrome [E] (actuellement diffusé en série TV sur TF1) et Gataca, Atom[ka] est le troisième et dernier roman de Franck Thilliez, qui vient clore la saga de thriller La trilogie de la violence alliant le couple de flics Franck Sharko et Lucie Henebelle. Comme les précédents volets, cette intrigue part dans plusieurs directions, de manière tortueuse, sans que le lecteur puisse imaginer à l’avance comment ces éléments vont être reliés. Comme les précédents volets (mais de manière plus tenue), le fantôme de la fille de Sharko l’interpelle pour lui faire la leçon, par intermittence. Comme les précédents volets, les ressorts vont chercher du côté d’expériences (pseudo) scientifiques et (assurément) immondes portées sur d’innocents cobayes humains. Et comme les précédents volets, le lecteur devra rester bien concentré pour retenir les noms, les lieux, les liens… Bref, il est invité à jouer le rôle de l’enquêteur, et on n’en n’attendait pas moins d’un (bon) thriller. La relation entre le couple de flics évolue elle aussi progressivement, en fil rouge. Le final explosif est sans doute un peu too much, sur le plan du réalisme contemporain… mais tant pis, avant cela, on s’est quand même bien piqué d’investigation tout au long des 100 planches mises en scène de manière réaliste par Luc Brahy, l’homme qui dessine plus vite que son ombre.