L'histoire :
12 mai 1889. Le cirque itinérant de Buffalo Bill vient d’arriver à Paris sous les yeux d’une foule ébahie par ce spectacle incroyable. Mering, un pauvre bougre venu voir la parade après une journée de travail harassante, tombe raide mort au milieu du public. Il semble avoir été piqué au cou par une abeille. Quelques semaines plus tard, le 22 juin, le tout-Paris se presse pour l’exposition universelle. La tour Effel nouvellement construite offre notamment une vue incroyable sur le paysage environnant. Parmi les visiteurs, Victor Legris, libraire rue des Saints-Pères, apprend de la bouche de son ami Marius que ce dernier vient de prendre la direction d’un nouveau journal plein d’avenir : le Passe-Partout. Marius profite de cette occasion pour présenter Victor à toute son équipe et lui proposer dans la foulée de devenir chroniqueur littéraire pour ce nouveau quotidien. C’est alors qu’un évènement tragique se produit : une femme vient de mourir après avoir été piquée au cou par une abeille. Très vite un petit attroupement se créé autour d’elle et les journalistes en profitent pour questionner les témoins. De son côté, Victor en profite pour s’éclipser et faire le tour de l’exposition universelle. Il souhaite voir les derniers modèles d’appareils photographiques...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mine de rien, depuis 2003, les romans de Claude Izner (c’est le nom de plume de Liliane et Laurence Korb) sur les enquêtes de Victor Legris remettent le roman policier historique au goût du jour avec pour toile de fond le Paris d’antan. Il n’en fallait pas plus pour que le scénariste Jean-David Morvan s’attèle à adapter la première enquête de Victor Legris en bande-dessinée. Pour ce faire, l’homme respecte plutôt bien le matériau d’origine, même s’il n’est pas évident d’adapter 290 pages en moins de 100 pages... Du côté des dessins, Bruno Bazile opte pour des illustrations très académiques et classiques, avec un sens du détail pour les extérieurs, les costumes et les architectures. On sent qu’il y a eu pas mal de recherches en ce sens, même si l’aspect graphique n’est pas le point fort de cette BD. Cela dit, cette adaptation du roman Mystère Rue des Saints-Pères en bande-dessinées est plutôt bien réussie, dans la mesure où les auteurs ont bien réussi à retranscrire le Paris du XIXème siècle au cœur de l’effervescence de l’exposition universelle et à reprendre à leur compte le personnage désabusé, mais piquant, de Victor Legris. Les sœurs Korb peuvent être fières du résultat !