L'histoire :
Roxane Leduc et Chek se sont lancés à la poursuite du mystérieux voleur qui a subtilisé le doigt de la main de Pangboche. Après maintes péripéties, le duo trouve refuge à Kianjing. Profitant de la nuit et du sommeil profond de Roxane, Chek et un villageois se rendent au monastère de Kianjing pour tuer le voleur qui est hébergé par les moines. Au réveil, Roxane part rejoindre les deux hommes. Sur place, elle découvre une scène d’horreur : les moines, le villageois et Chek ont été sauvagement assassinés. Malgré la proposition des secours népalais de quitter la zone, Roxane décide de rester et d’accompagner les villageois dans les préparatifs des funérailles. Pendant que les villageois mettent en place l’autel, un moine s’isole avec Roxane et parle avec elle. Pour lui, la mort de son compagnon de route est une tragédie, mais l’essentiel, c’est qu’elle soit en vie. Elle est le tigre. Avec son pouvoir, elle a une mission à accomplir sur l’échiquier du temps. Elle seule peut empêcher ceux qui ont volé la main de Pangboche d’ouvrir les portes de l’Agartha, gardés par les yétis…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour la sortie de cette deuxième partie, la Main de Pangboche se refait une beauté : nouvelle couverture, nouvel éditeur (Place du Sablon, excroissance éditoriale de Paquet dédiée au franco-belge) dont André Taymans tient désormais les destinées artistiques. Soulignons aussi la sortie d’une intégrale de La Main de Pangboche en crayonné, qui montre la précision du trait de cet apôtre de la ligne claire. Mais revenons à notre chère Roxane qui doit faire face à un adversaire de taille, le professeur Wang Fo, un chinois décidé à mettre la main sur les portes de l’Agartha… Sur son passage, il n’y a que mort et désolation, ce qui ne fait que renforcer l’abnégation de Roxane. Taymans scénarise un récit équilibré où le mystique rencontre le pragmatisme le plus farouche, où l’amour naissant se confond avec la mort. De l’aventure purement et simplement ! Les rebondissements scénaristiques sont bien emmenés, ce qui permet de rencontrer des personnages (Laurent, le mari de Bindu), de découvrir des lieux emblématiques (Bodnath, le Monkey Temple de Swayanbunath) et d’en apprendre plus sur le pays (le mythe de l’Agartha, les pakudas…). Avec sa ligne claire efficace, Taymans transmet ici sa passion pour le Népal. Un pays auquel il est attaché après l’avoir découvert, jeune adulte. D’ailleurs, suite au tremblement de terre au Népal, survenu le 25 avril 2015, Taymans a pris son bâton de maréchal pour réunir des auteurs dans le but d’éditer un album-hommage. Les bénéfices de cet ouvrage étaient destinés aux familles des victimes. Mais au fait, une question demeure. Pourquoi au cours de sa carrière, Taymans n’a t-il quasiment créé que des héroïnes ? Une question que nous ne manqueront pas de lui poser prochainement…