L'histoire :
Angleterre, le roi Richard Coeur de Lion met les voiles avec son armée, direction la Palestine, pour mener à bien la troisième croisade. Il confie le pouvoir à son frère Jean en attendant son retour. Quelques semaines plus tard, les armées chrétiennes tentent toujours de prendre sans succès la ville de Saint-Jean d’Acre, assiégée depuis près d'un an. Conrad de Montferrat dirige la manœuvre, mais il manque de soldats pour réussir. Soudain, il aperçoit, au loin, les renforts : les navires croisés de Richard et Philippe-Auguste. Saladin n’a qu’à bien se tenir, il va devoir affronter une armée de forces chrétiennes revigorées. Les bateaux accostent, Richard pousse Philippe-Auguste à débarquer du navire sur son cheval. Le roi Richard se sent tout ragaillardi, alors que le bon Philippe tombe de cheval pas trop sûr de lui. Ils sont reçus par Montferrat qui s’empresse de leur faire un topo de la situation. En effet, Il faut en priorité prendre Saint-Jean d’Acre afin de pouvoir ensuite conquérir toute la Palestine. Cela étant, pour Richard, rien ne presse. Il souhaite préparer tranquillement l’assaut, mais surtout il attend avec impatience l’arrivée de l’empereur d’Allemagne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Frédéric Brrémaud revisite de façon très libre la période de la troisième croisade au travers de la vie de Richard Coeur de Lion. Pour ce faire, il transpose toute cette histoire dans un genre animalier rappelant, dans l’idée, le célèbre dessin animé de Walt Disney, Robin des Bois. Ou plutôt le pendant de ce qui se déroule au Moyen-Orient, pendant l'histoire de Robin des bois. Ainsi, Richard est vraiment un lion, Philippe-Auguste se contente d’être un cochon bien dodu et Saladin se retrouve lui aussi transposé en lion. Original... Tout ce petit monde se retrouve en Palestine autour de la ville de Saint-Jean d’Acre, où toute l’intrigue va se dérouler. Saladin use d’une espionne pour manipuler le roi « Lion », lui-même guidé par une force mystérieuse, le poussant à chercher quelque chose... une quête, voire une dulcinée. Bref, il se passe bien des choses dans cette « croisade », mais très éloignée de la réalité historique. L’humour est la clé de voûte de cette aventure orientale un peu déjantée. Moult mises en scènes, clins d’œil et chutes humoristiques rythment le récit, ici en deux parties. Le dessin de Federico Bertolucci reste très dynamique. L'artiste italien use d’un trait semi-réaliste et dynamique idoine pour le genre animalier. Il joue avec des décors pleins d’anachronismes, afin de mieux coller au scénario ultra libre de Brrémaud. Son trait agréable porte cette aventure bien mieux que ne le fait la narration mal calibrée...