L'histoire :
En 1897, en Californie, le chien Buck, qui appartenait auparavant au juge Miller, est vendu un bon prix à un homme violent. Malgré la bestialité de l’animal, c’est une belle bête. L’homme compte bien rendre ce chien plus docile afin de le vendre cher à un prospecteur d’or dans le Klondike. Or Buck se fait remarquer pour son agressivité dans le train et il doit finir le trajet en cage. A l’arrivée, l’homme entreprend son dressage, en alternant les coups de bâton, le sevrage et la nourriture avec de la bonne viande, de sa main. En quelques jours, Buck est devenu obéissant et soumis. Comme prévu, l’homme le vend trois cents à un homme appelé Perrault. L’homme monte sur un ferry avec son chien en laisse, en compagnie d’autres aventuriers qui ont tous des chiens. Buck fait la connaissance d’une gentille chienne blanche, Curly… mais au débarquement, la pauvre chienne est mordue à mort par un autre husky de tête appelé Spitz. Avec un ami, François, Perrault compose un attelage de traineau de plusieurs chiens, dont Buck et Spitz, dans le but de faire du transport de courrier postal. Le froid du grand Nord est redoutable. Il faut bien nourrir les bêtes, qui dorment en s’enterrant partiellement dans la neige…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’appel de la forêt est un roman classique de Jack London (avec Croc Blanc), paru en 1903. A l’instar des autres romans de l’écrivain américain, qui s’est beaucoup inspiré de ses propres aventures authentiques, l’histoire fait la part-belle à la rudesse des territoires sauvages du grand Nord canadien. Dans cette nouvelle adaptation en BD de Pierre-Emmanuel Dequest – une précédente avait déjà été faite par Fred Simon pour la collection Ex-libris de Delcourt – nous allons suivre le destin d’un chien de traineau baptisé Buck, qui passe de main en main et impressionne par sa force, son courage et son tempérament de leader. Les personnages humains sont donc très secondaires et peu attachants : ils utilisent majoritairement les chiens comme des outils, des bêtes de somme, avec peu de considération pour leur santé. Initialement agressif, Buck sera soumis, il battra des records de vitesse avec sa meute, ou encore de force en tirant à lui seul un traineau de 1000 livres, pour un pari. Puis, quitte à divulgâcher la fin (mais le roman n’est plus une surprise), il retournera à la vie sauvage. L’adaptation est fidèle au roman, bien que la narration passe souvent du coq à l’âne. Le dessin en couleurs directes est souvent très réussi sur les paysages glacés ou l’expressivité des chiens lorsqu’ils sont en gros plan, un peu moins sur les personnages humains. A redécouvrir l’hiver, avec un bon plaid et une boisson chaude, à côté d’un feu de cheminée.