L'histoire :
Juin 1927, dans les jardins de l’Elysée, Gaston Doumergue discute avec son Ministre de la Guerre, son Ministre des Affaires Etrangères et Maginot. En effet, le « Duce » ne lorgne pas que sur la Tunisie et la Somalie britannique. Il a également des vues sur la Corse, la Savoie et Nice. Il y a peu de doute sur sa volonté d’attaquer son voisin. La seule inconnue c’est quand ? Le président interroge ses conseillers : faut-il une fortification permanente discontinue ou une fortification de campagne linéaire ? Ce désaccord stratégique avait provoqué la démission de Joffre, qui n’avait jamais opté pour un mode défensif. Le rapport de la Commission de Défense des Frontières (CDF) recommande un système fortifié discontinu qui permettra de résister une huitaine de jours et de s’appuyer sur la ligne de défense du Général Séré de Rivières déjà existante…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La ligne Maginot désigne la ligne de fortifications construite par la France le long de sa frontière allant de la Manche à la Méditerranée. L’objectif de ces fortifications était de protéger le territoire français d’une attaque brusque, laissant ainsi le temps à l’armée de se mobiliser. La ligne Maginot située entre la France et l’Italie, dont il s’agit dans cet album, est également dénommée ligne alpine. Alors que le nom de Maginot est injustement resté associé à la défaite de juin 1940, la ligne alpine n’a jamais cédé face à la tentative d’invasion de Mussolini. Trois jeunes niçois explorent ici le passé d’un des ancêtres de la fille du groupe pour plonger dans l’histoire de la ligne Maginot. Cette histoire familiale est un prétexte et non le fil conducteur du récit. Cet ouvrage extrêmement didactique, avec des dialogues descriptifs, s’épanche avec moult précisions : que ce soit sur la construction, les équipements militaires, les problèmes d’infiltration et même le traitement de l’eau par carbochloration… Ce souci du détail ravira certainement les passionnés d’Histoire, même s’il plombe un peu le rythme du récit avec des dialogues bavards. Evidemment, les auteurs reviennent largement sur le déroulé des combats de juin 1940, lors desquels une poignée de soldats français ont tenu bec et ongle face à l’offensive italienne. En guise de page de garde, une carte géographique aurait été la bienvenue pour visualiser les différentes positions évoquées dans l’album. Graphiquement, le dessin réaliste d’Aurélien Bédéneau, son découpage fluide et les couleurs de Bruno Pradelle, sont d’une bonne tenue et totalement immersifs.