L'histoire :
Au quotidien, Ernestine est une jeune femme très (mais alors très très) bavarde. Si elle parle énormément, elle s’interroge aussi sur le silence des personnes qui lui tiennent compagnie. Peut-être est-elle responsable de cet état de fait… Des questions, Ernestine en a énormément. Lorsqu’elle est en couple, ces multiples interrogations finissent par lui mettre le doute sur les sentiments de son partenaire… En tout cas, s’il y a bien une chose qui cloue la bouche à la jeune femme, c’est bien d’écrire une lettre de motivation ! Heureusement qu’Ernestine n'est pas jalouse, qu'elle tienne bien l’alcool, qu'elle ne soit pas en manque et ne soit pas maladroite… Comment ça, ce n’est pas le cas ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Raconter son quotidien et ses petits (ou énormes) défauts est devenu aujourd’hui chose courante en bande dessinée. C'est notamment l'exercice favori de la blogosphère, qui permet aux jeunes auteurs férus de nouvelles technologies, de paratger une sorte de carnet intime quotidien avec le grand-public internaute (donc plus du tout intime). Bien loin des Moebius, Bilal et consorts, une nouvelle vague d’auteurs s’est donc révélée aux lecteurs et aux lectrices. Des noms comme Pénélope Bagieu ou encore Diglee font désormais parti des favoris des amateurs de web-BD (et surtout des amatrices). Nouvelle venue, Valentine Safatly propose à son tour les pensées d’une rouquine à la langue décidemment bien pendue. Au travers de strips s’étalant d’une demi-page à deux maximums, l’auteure dévoile les nombreuses interrogations de son héroïne qui parle d’elle, d’elle et aussi d'elle... et un peu du monde qui l’entoure. L’ensemble n’est pas hilarant, mais il se suit agréablement. On arrive par contre très vite au bout de l’album. L’ensemble manque d’un petit quelque chose pour devenir mémorable. Visuellement, le dessin est basique, mais soigné. Bref, Salades de nouille laisse un fumet agréable, mais manque un peu d'assaisonnement pour être totalement délicieux.