L'histoire :
« Tête dans le guidon, ils avaient pédalé toute la journée pour arriver au lac vert avant la nuit ». Les enfants profitent d’un moment ensemble pour changer d’air et s’amuser. Le matin est une bonne occasion d’aller se baigner au lac. Toutefois Nick a été enlevé ! Richard, un gamin du coin, a tout vu. Il est persuadé que le responsable se nomme La Bosse, l’homme de main de M. Bertaud, le propriétaire de l’auberge de la Chouette. Les amis se mettent tous en route vers l’auberge. Il est inconcevable pour eux de laisser Nick tout seul. Ils arrivent même à se faire inviter au sein de l’établissement avant que les choses s’éclaircissent d'elles-mêmes. Le jeune Richard ne leur a en effet pas dit toute la vérité. C’est lui qui était recherché pour faire du chantage à son père... et c'est Mick qui a été enlevé. Ce n’est pas pour autant qu’il va être solidaire des autres afin que tous s’en sortent indemne. « Si c’est pas un malheur, un enfant si mal élevé ! Il ne pense qu’à lui ! » Heureusement, les adolescents vont pouvoir partir tranquillement et profiter d’un bon repas.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nataël et Béja (respectivement père et fils) donnent un nouveau souffle au roman jeunesse d’Enid Blyton écrit en 1949 sous le titre de Five get into trouble. Entre temps, la bibliothèque rose a construit plus d’un imaginaire d'enfant. Les adaptations BD de cette saga culte sont destinées à renouer avec le plaisir de ces aventures légèrement surannées, et éventuellement toucher un public plus large. L’idée est bonne, toutefois sa concrétisation est une autre paire de manches. Primo, le contexte a bien changé. Les enfants des années 50 ne sont pas les même que ceux de 2021. Le rapport à la famille et à la société ont clairement évolué. Sans doute eut-il été souhaitable de leur accorder un petit lifting de modernité... Or ce n’est pas le choix qui a été fait. Dès la première planche, on constate une forme de typo très datée (y compris celle du titre en couverture !). Dans les phylactères et les encadrés narratifs, on a presque l’impression qu’une règle avec des lettres a été utilisée. Cela reste tout de même cohérent avec la structure en gaufrier et un marquage fort des cases. On sent l’influence de l'âge d'or des BD des années 60 (Blake et Mortimer, Spirou et Fantasio...). En revanche, le dessin est moins riche en détails et en subtilités. Au contraire, c’est plus simplifié, allant parfois au caricatural. Certains classiques devraient peut-être rester dans leur jus...