L'histoire :
Dans les temps anciens, sur la terre des valeureux Vikings, une expédition sanglante dans un village menée par les hommes de Björn voit la mort de ce dernier l’épée à la main. Conformément à la loi en vigueur, c’est son fils aîné Leid qui devient roi, au grand dam du plus jeune de ses fils, Gunnar. Gunnar est un redoutable guerrier qui tient coûte que coûte à être le digne successeur de son père. Capable d’une extrême violence sur le champ de bataille, c’est sa fureur lui permet de rester en vie. Mais ce sont ses rêves qui font avancer le guerrier impulsif, qui lui donnent le goût de l’aventure, de la découverte et de la conquête. Mû par ses songes, Gunnar décide de voler la moitié du trésor de guerre de son frère, Leid, ainsi que sa femme, Solveig, afin de partir dans une épopée que peu de vikings avant lui ont vécu. Au hasard de leurs pérégrinations, les fuyards se retrouveront à Kiev après avoir aidé un marchand. Ce dernier propose alors à Gunnar de participer à l’assaut de Byzance pour prendre la ville avec d’autres guerriers. Mais les choses ne se passent pas comme prévu et Gunnar blessé est fait prisonnier par un homme de haut rang, Mentor. Son maître l’amène ensuite à Athènes pour lui enseigner tout son savoir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dire que Corbeyran a touché à tout serait un doux euphémisme, tant le bonhomme est un scénariste prolifique. Pourtant, à y regarder de plus près, il apparaît que l’auteur n’a jamais trempé sa plume dans le territoire viking. Le Ravageur est donc l’occasion pour lui de s’illustrer dans cet univers avec brio. En effet, Corbeyran a mis en place une narration nerveuse et fluide, avec pas mal de recherches historiques. De plus, l’homme a su pimenter son récit avec des accents oniriques qui ne sont pas sans rappeler les aventures de Thorgal ou même la série Vikings. Du côté des dessins et malgré un travail bien exécuté par Nicolas Bègue, on sent que l’artiste possède encore une belle marge de progrès. En effet, ses graphismes plutôt académiques, qui rappellent des œuvres comme Alix voire Masque Rouge, restent impersonnels et manquent un peu d’épaisseur. Ceci étant, l’ensemble reste très soigné et plutôt bon ! Au final, ce premier tome du Ravageur rassemble plein d’éléments intéressants qui alternent violence épique, découverte et onirisme. On sent que le duo Corbeyran / Bègue fonctionne à merveille. Nul doute que la suite (et fin) de cette série viking sera à la hauteur !