L'histoire :
Astrid Bromure est la fille unique de parents très très riches… mais souvent absents. De fait, pendant qu’ils sont à l’étranger, elle doit encore passer 15 jours dans son immense demeure, seule avec le majordome et la cuisinière. Bref, elle est promise à un interminable ennui. D’autant qu’elle refuse de s’abaisser à assurer quelques corvées (changer la litière du chat, descendre les poubelles…). Soudain, surprise : elle sent dans sa bouche une dent qui bouge. Le majordome la réjouit : ça annonce le passage de la petite souris. Mais Astrid ne croit plus à cette légende. Si elle existait, qu’est-ce que cette souris ficherait avec toutes ces dents ? Et comment se procurerait-elle toutes ces pièces ? Elle réfute un à un tous les détails de son existence apportés par le majordome et la cuisinière. Puis, pour être certaine de ce qu’elle avance, elle décide d’inventer un piège complexe pour la capturer durant la nuit. Mais dans un premier temps, il faut déjà que sa dent tombe tout à fait. Elle décide donc de forcer le destin… C’est finalement en croquant dans un morceau de parmesan que la dent se détache. La nuit suivante, Astrid met en place son piège devant le trou de souris. Et des tapettes partout dans sa chambre, jusque sous son oreiller. La nuit venue, « des choses » se passent effectivement. Au réveil, Astrid constate que tous ses pièges sont encore en place. Or à la place du parmesan, devant le trou de souris, elle découvre avec stupeur… un tube de dentifrice de la marque Quenottes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Astrid Bromure, Fabrice Parme nous présente en premier lieu une nouvelle petite héroïne issue d’un imaginaire désuet et improbable. Celui-ci semble avoir été conçu en parfait accord avec sa griffe graphique stylisée, complétée de teintes en aplats pastel. Dotée d’un fort caractère qui la rend attachante, Astrid est une petite fille délaissée par des parents milliardaires, mais néanmoins laissée aux bons soins éducatifs d’un majordome et d’une cuisinière, au sein d’un manoir situé au sommet d’un building new-yorkais. Visuellement, le décorum colle à l’imaginaire de certains dessins animés Hanna-Barbera des années 60, jusque dans la problématique de ce premier tome : l’existence avérée ou non de la petite souris. Car le système de pièges et de traque, devant un trou demi-sphérique situé sur une plinthe, s’apparente fortement à Tom et Jerry. L’inspiration s’arrête là, le scénario de Parme prenant des voies certes tout aussi rocambolesques, mais sans courses-poursuites violentes, et en contrepartie, avec des explications et des rebondissements tout à fait originaux. « Dézinguer » la petite souris n’est ici qu’un effet de titre, car Astrid cherche plus à s’en faire une amie et à dénouer les mailles d’un complot, de toute une organisation. Cette aventure réjouie, bondissante et originale ravira donc tout autant les jeunes lecteurs (qu’ils croient ou non à la petite souris), que leurs parents en quête de nouveautés…